Les salaisons dijonnaises se modernisent

Édition : Dijon - 5 juillet 2021

Depuis 1874, la famille Sabatier et Les Salaisons Dijonnaises produisent de la charcuterie entre technique artisanale et outil industriel. Avec le plan de relance, Arnaud Sabatier, cinquième génération à la tête de l’entreprise, veut moderniser certains process tout en facilitant le travail de ses indispensables collaborateurs.

« L’œil professionnel du charcutier reste essentiel » insiste Arnaud Sabatier, actuel dirigeant de l’entreprise familiale Les Salaisons Dijonnaises. Bien que l’entreprise s’apprête à engager plus de 700 000 euros d’investissement, elle n’entend pas miser sur la robotisation pour fabriquer ses charcuteries. Accompagnées à hauteur de 210 000 euros par l’Etat dans le cadre du plan de relance, Les Salaisons Dijonnaises vont moderniser leur process de cuisson des viandes, une étape incontournable dans de nombreuses recettes. Outre une cellule de cuisson et un équipement destiné à préparer les viandes, l’entreprise agroalimentaire va faire l’acquisition d’une machine pour les conditionner mais aussi aider une partie des 45 salariés dans les tâches de manutention. « Nous commençons à recevoir du matériel et nous espérons que le tout sera opérationnel d’ici juillet prochain afin que l’on puisse se l’approprier. L’objectif est d’avoir une meilleure maitrise des process pour avoir une parfaite régularité dans la qualité de nos produits, d’améliorer les conditions de travail et de réaliser des économies d’énergie. »

Un produit phare, des marques moins connues

Chaque année, 1 500 tonnes de viande passent par Les Salaisons Dijonnaises qui comptent plus de 100 références réparties dans quatre grandes familles de produits : les terrines, les saucissons cuits, la saucisserie ou encore la spécialité de cette maison historique : le jambon persillé et médaillé. « Nous sommes leader national sur ce produit typique de Bourgogne et nous voulons garder cette longueur d’avance. » Arnaud Sabatier se projette dans l’avenir et espère doubler cette production d’ici à dix ans. La demande d’IGP, indication géographique protégée, en cours, pourrait doper les ventes si elle aboutissait. Les Salaisons Dijonnaises réalisent 20% de leur chiffre d’affaires de 11 millions d’euros auprès des grossistes, le reste repose sur la grande distribution, réparti à part égale entre les rayons à la coupe et les rayons libre-service. « Nous vendons sous notre marque Antoine Sabatier en Bourgogne-Franche-Comté et dans les départements limitrophes ou alors, partout en France, en marque distributeur pour Carrefour, Leclerc, Auchan… »

Découvrir le consommateur final

Alors que le premier confinement a engendré une baisse de 20% du chiffre d’affaires pour l’entreprise, Les Salaisons Dijonnaises veulent renouer avec le consommateur. Sans entrer en concurrence avec ses clients, le spécialiste de la charcuterie ouvre une boutique de 40 mètres carrés, trois jours par semaine, sur son site de Cap Nord. « C’est plaisant d’échanger avec les consommateurs que l’on ne voit jamais quand on fait du B to B. C’est aussi une façon pour nous de tester nos nouveautés. »

Nadège Hubert

Contact :

Les Salaisons Dijonnaises
Rue Aspirant Buffet – 21000 Dijon
03.80.78.78.00
contact@asabatier.fr