Velcorex : entrée en bourse pour financer ses projets

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 5 décembre 2017

Conseillé par Louis Thannberger, banquier d’affaires, le groupe Velcorex de textiles haut de gamme dirigé par Pierre Schmitt va s’introduire en bourse courant janvier 2018. Objectif : lever entre 5 et 10 millions d’euros pour financer les projets de développement du groupe.

Comme l’ont annoncé Louis Thannberger et Pierre Schmitt cet automne à la SIM, le groupe ira en bourse courant janvier, normalement sur le marché Access+ dès qu’Euronext aura donné son accord. Louis Thannberger, qui au départ a été présenté à Pierre Schmitt par l’expert-comptable René Hans, explique : « Aujourd’hui il n’y a pas trente-six solutions pour financer les investissements et disposer d’un volant d’action suffisant. Le potentiel du groupe est exceptionnel ! Et la bourse pour les PME, c’est une vraie solution, à condition de communiquer efficacement, c’est la clé de la réussite », explique ce pionnier de l’entrée en bourse des PME. La communication a démarré en Alsace, où les investisseurs seront plus sensibles à l’évolution de ce groupe né de la reprise d’entreprises en difficultés par Pierre Schmitt, ancien cadre de DMC et de Texunion, dont la détermination pour les amener vers la réussite est bien connue.

Quatre entreprises de textiles haut de gamme dans le 68
Les entreprises du groupe reviennent de loin, à la fois dans le temps, puisqu’elles sont nées au 19ème siècle, et ensuite elles étaient toutes promises au dépôt de bilan. Philea, Velcorex, Emanuel Lang et Tissage des Chaumes : ces quatre entreprises textiles sauvées par Pierre Schmitt constituent un groupe qui compte actuellement 30 millions de CA pour un effectif de 130 personnes… C’est Velcorex, leader mondial du velours, qui est l’entité leader du groupe, avec 70 salariés et 16 millions de CA. Suit Philea (32 salariés et 11M), Emanuel Lang (20 salariés et 2M) et enfin Tissage des Chaumes (8 salariés et 1M). Toutes ces entreprises dont la croissance globale pour 2018 serait de 20% du C.A. innovent en permanence pour proposer des tissus créatifs et de haute qualité à des marques comme AgnèsB, Hugo Boss, Max Mara, Zara ou Armani. « Ça ne sert à rien de faire la guerre des prix, il faut tirer la qualité vers le haut et le marché répond », martèle Pierre Schmitt. L’export représente les trois-quarts des ventes.

Agathe Schmitt

“Matières Françaises”
Toujours à la recherche de nouveaux textiles, le groupe annonce la création de tissus à base de chanvre, d’ortie et de lin, dont la culture consomme moins d’eau et de pesticides que le coton. Ensuite, le groupe développe avec l’Ecole de Chimie un procédé de photo-polymérisation pour la teinture des textiles sans eau. Enfin, le groupe vise le développement de son propre réseau de distribution. Grâce à sa compétence en confection via sa filiale marocaine, cette nouvelle branche d’activité développée par la fille du PDG, Agathe Schmitt, ex-salariée du groupe LVMH, propose une gamme de vêtements sous la marque “Matières françaises”. Cette nouvelle activité mise sur la haute qualité du tissu produit localement, des tissus de rêve, ainsi que le montrent les sites internet des quatre entités du groupe.
Affaire à suivre…

Béatrice Fauroux

 

 

Sites internet des sociétés du groupe :
www.velcorex.fr
www.philea.net
www.emanuel-lang.fr
tissagedeschaumes.fr

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“Matières Françaises”
La première boutique du groupe, “Matières Françaises” à Colmar, propose des vêtements homme ou femme haut de gamme aux tissus exclusifs, dont des vestes, chemises ou, par exemple, un jean fabriqué à 100% en ortie.
Un site internet de vente en ligne est prévu pour 2018.
Boutique : 1 place de l’Ecole à Colmar