Vaches et brebis, L’Élevage du Petit Bonheur de Rebecca et Julien, installé à Rixheim
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 31 janvier 2023
Amoureux des chèvres et des moutons depuis toujours, Julien Winling s’est installé en 2011. Ses troupeaux ont grandi au fil des années. Début 2022, Rebecca Hug rejoint l’exploitation. Leur aventure se conjugue désormais à deux.
Assistante RH, elle a passé une première vie professionnelle dans des bureaux. Début 2022, Rebecca Hug opère un virage à 360 degrés. Elle décide de rejoindre son compagnon, Julien Winling, sur l’exploitation. « Ensemble, nous projetons de nous agrandir », sourit la jeune femme
Entre Rixheim et les pâturages à perte de vue de la Haute-Marne
L’Élevage du Petit Bonheur est composé de vaches et de moutons. Mais une petite partie du troupeau seulement réside à Rixheim. La grande majorité des bêtes est installée en Haute-Marne. « La pression foncière est telle ici, que nous avons dû trouver une solution » explique Rebecca. « Làbas, nous disposons de pâtures à perte de vue. » Le site rixheimois est, lui, dédié à l’engraissement. Julien et Rebecca apportent un soin tout particulier à la nourriture de leurs animaux. L’engraissement est réalisé à base de céréales locales, 100% alsaciennes – haut-rhinoises même – et garanties sans OGM.
Naissance, reproduction et engraissement
L’élevage du Petit Bonheur est composé de 110 bovins et plus de 200 ovins. Rebecca et Julien font naître chacune de leurs bêtes. Une partie des veaux est destinée à la reproduction, l’autre partie à la boucherie. Pour les brebis, le sevrage se fait à trois mois. « Les brebis reproductrices ont la belle vie. Elles partent ensuite en éco-pâture ou alors au pré, en Haute-Marne. » Là aussi, une partie des bêtes est destinée à la reproduction et l’autre, à la boucherie.
L’éco-pâturage, pour le bonheur des entreprises
Avec leurs brebis, Rebecca et Julien ont développé une activité supplémentaire. Celle de l’écopâturage. « Elles apportent un bénéfice à la fois technique et pratique » sourit Rebecca. « Nous adaptons chacun de nos troupeaux au terrain. Nous disposons d’ailleurs d’une race de brebis qui s’adapte aux terrains très pentus. » Double avantage pour les entreprises. Celui d’économiser le personnel d’entretien mais aussi, bien souvent, d’offrir une petite parenthèse nature et bonheur à leurs collaborateurs. « Sur Hésingue, on nous a demandé les mêmes brebis que l’année précédente. Les gens s’attachent à elles et leur donnent souvent leurs restes de repas. »
Fournisseur des boucheries traditionnelles, de Guebwiller aux Trois Frontières
L’Élevage du Petit Bonheur a su conquérir les terrains des entreprises et le cœur de leurs collaborateurs. Son autre cœur de cible reste la boucherie traditionnelle jusqu’à Guebwiller et dans le secteur des Trois Frontières, qu’il livre selon les besoins. L’exploitation a tout récemment noué un partenariat avec l’Hyper U de Sierentz. Une viande tendre, à la traçabilité sans faille. Après avoir réceptionné sa viande à l’abattoir, Julien la transforme lui-même depuis son atelier installé à Rixheim. « Nous maîtrisons tout le processus, de la fourche à la fourchette », précise Rebecca.
La vente directe, un moment riche en échanges
Les lieux sont également ouverts à la vente directe, à laquelle tiennent les gérants. « Nous vendons des caissettes de 10kg composées de tous les morceaux de nos bêtes. Nous prévenons nos clients par le biais des réseaux sociaux. Ce moyen de distribution nous permet aussi de les rencontrer, d’échanger avec eux, de répondre à leurs questions. Nous échangeons même nos recettes. Ces échanges représentent une véritable richesse. » Des échanges constructifs, aussi, qui ont permis aux exploitants de faire évoluer le côté pratique de leur cassette. « Avant, je passais des heures à écrire les étiquettes à la main » se souvient Rebecca. « Notre clientèle devait aussi se souvenir du nom de chacun des morceaux. Aujourd’hui, nous mettons tous nos morceaux sous vide que nous identifions, pour que nos clients s’y retrouvent. » Aux petits soins pour leurs clients, Julien et Rebecca le sont tout autant envers chacune de leurs bêtes. « Ce sont comme des enfants, nous veillons sur elles. » Qu’elles aient le nez qui coule, une patte folle ou un coup de fatigue. Et quand il est l’heure, certaines s’éteignent paisiblement sur les pâtures après de longues années de vie au grand air.
Emilie Jafrate
Élevage du Petit Bonheur
11 rue de l’Eglise, Rixheim
06 73 91 70 81
Facebook : Élevage du Petit Bonheur