Une blanchisserie industrielle au coeur de Mulhouse

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 21 janvier 2013

Charles Deyber est le petit-fils du fondateur de la blanchisserie Tip Top qui travaille à 80% pour l’hôtellerie et 20% pour la restauration. Sous sa direction, d’importants investissements ont été consentis pour transformer la blanchisserie familiale en entreprise de prestation de services. Car outre le lavage du linge, Tip Top propose la location de linge de lit et de table.

« Au départ, l’entreprise familiale travaillait pour les particuliers du quartier qui n’avaient pas de machines à laver », explique Charles Deyber dont le père s’est orienté vers la clientèle professionnelle des hôtels et restaurants une fois les particuliers équipés. Aujourd’hui, Tip Top lave, sèche, repasse et plie quelque 5 tonnes de linge par jour, à raison de 600 draps par heure. En principe, le linge retiré le matin est rendu le soir aux clients hôtels ou restaurants – la plupart indépendants – sur toute l’Alsace. « Les entreprises de la taille de la mienne travaillent rarement pour des groupes, qui, sauf exception, font appel à des enseignes nationales », indique Charles Deyber. L’entreprise n’utilise aucun produit chimique, et, à poids de linge égal, 8 fois moins d’eau qu’un lave-linge domestique. En revanche, les sécheuses et repasseuses consomment pour 6.000 euros de gaz par mois en moyenne !

Charles Deyber

La prise en charge du linge de A à Z

Charles Deyber a innové en proposant la sous-traitance totale du linge que l’hôtel ou le restaurant n’ont plus à entretenir, ni même à acquérir. « Aujourd’hui, la location de linge représente 60% de notre activité, elle a dépassé l’activité entretien. Nos clients n’ont plus à se soucier du linge, qui est acheté, stocké et entretenu par notre société ». Le linge – serviettes, nappes, peignoirs, etc. – est choisi par le client et personnalisé par une broderie, un liseret, le nom de l’hôtel ou du restaurant, etc. Tip Top livre le linge personnalisé, le reprend, le nettoie, le remplace s’il est abîmé, etc. C’est donc toute la logistique du linge qui est sous-traitée par le client.

Des investissements importants

« Dans notre métier, les machines coûtent cher. Un train de repassage par exemple nécessite un investissement de 500.000 euros pour insérer le linge dans la machine, le repasser et le plier. Et tout est géré électroniquement. » En particulier, les commandes gèrent la traçabilité du linge, client par client. Et Charles Deyber va à nouveau investir 300.000 euros dans de nouvelles machines en 2013 pour améliorer le pliage. « Nous cherchons en permanence à améliorer la qualité de nos services pour servir une clientèle haut de gamme », affirme le chef d’entreprise qui est à la recherche de 2000 m2 de locaux de plainpied avec 6 mètres de hauteur pour y transférer son activité en croissance. En effet, l’activité a augmenté de 20% en 2011, et sur 20 ans l’effectif a doublé pour atteindre 18 personnes aujourd’hui. Blanc Tip Top est aussi sur le point de publier un nouveau site internet.

Béatrice Fauroux

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