L’association Hopendog – la médiation par l’animal – cherche son entreprise partenaire pour lancer son crowdfunding sur la plateforme Okoté

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 4 mars 2022

Issue de la protection de l’enfance, c’est grâce à Eros, son husky de Sibérie – lui aussi issu de l’abandon – que Chloé Forthoffer a pu grandir et aller mieux. De cette différence, elle en a fait une force. En 2019, avec la création d’Hopendog, elle décide d’utiliser son vécu au service de tous ceux qui connaissent des difficultés, qu’ils soient à deux ou à quatre pattes.

La médiation par l’animal, Chloé Forthoffer l’a elle même expérimentée. Accompagnée d’Eros, elle réalise un service civique au sein de l’association UnisCité, dans laquelle elle choisit d’associer l’Homme et l’Animal. Pendant neuf mois, le duo côtoie le monde du handicap, de la jeunesse et redonne le sourire aux personnes en difficulté. « J’ai eu un coup de cœur pour cette expérience. À l’époque, la médiation animale n’était pas encore développée, se souvient-elle. Une structure de protection de l’enfance a tout de suite voulu travailler avec nous. Nous avons ouvert Hopendog en une semaine. »

Olympe, « merveilleuse en médiation »

Ici, le chien apporte à l’homme, autant que l’homme apporte au chien. Chloé Forthoffer réalise des sauvetages, comme cela a été le cas d’Olympe, ce berger des Pyrénées, désormais permanent de l’association. « Un pisciculteur l’avait attachée avec trois autres chiens, dans les Pyrénées, se souvient Chloé. Nous les avons remis sur pied et Olympe n’est jamais repartie. Elle a été un véritable coup de cœur et elle est merveilleuse en médiation. » Arrivée avec 30kg, sans muscle, ni gras, ce beau Patou a pris 20kg depuis son arrivée et ne manque pas de câlins. Pour en faire un partenaire de médiation ou le proposer à l’adoption, le chien suit un parcours bien rodé. «Il passe d’abord chez le vétérinaire pour recevoir tous les soins. Lorsqu’il s’est habitué au lieu, il entre alors dans une période d’éducation, grâce à nos partenaires, mais aussi à nos bénévoles qui interviennent dans leur quotidien. Nous basons tout sur l’éducation positive, en renforçant ce qu’ils aiment. »

Une trentaine de bénévoles, une centaine de partenaires

Hopendog œuvre de Strasbourg à Belfort, au sein d’associations, pour l’essentiel. « Nous intervenons une fois par semaine dans ces lieux qui touchent le handicap, la vieillesse, les personnes bénéficiaires du RSA, les personnes incarcérées aussi », explique Chloé. L’association Hopendog touche ainsi une centaine de partenaires avec laquelle elle travaille. Une trentaine de bénévoles est également engagée à ses côtés. « Nous comptons pas mal de jeunes issus d’univers totalement différents, que ce soit des jeunes déscolarisés, des éducateurs spécialisés, des infirmières… L’an dernier, nous avons accompagné une personne en médiation qui a finit par nous rejoindre en service civique et accompagner elle-même d’autres personnes. »

« Faire d’un événement traumatique quelque chose de positif »

Ce que souhaite Chloé, c’est aider, partager et surtout effacer les préjugés. «Peu importe d’où l’on vient, que ce soit d’un foyer, d’un quartier…. On n’a pas forcément tous les mêmes clés au départ, mais on peut tous y arriver. Au sein d’Hopendog, chaque personne a un vécu qui peut en inspirer d’autres. On peut tous, d’un événement traumatique, en faire quelque chose de positif. Ce que j’aime, c’est ce lien, ces rencontres et ce partage qui se créent entre tous ces mondes. » Et pour pouvoir aider davantage de personnes et de chiens, Chloé Forthoffer a besoin de franchir un cap.

En recherche d’une entreprise partenaire

Il ne manque à Hopendog qu’une entreprise partenaire pour pouvoir lancer son financement participatif sur Okoté. « Nous recherchons un partenaire avec lequel construire sur le long terme. Nous pouvons intervenir sur la cohésion d’équipe, la gestion de crise, le recrutement… Il y a des liens à construire avec tout le monde. » Hopendog a aujourd’hui besoin d’aménager un espace créatif ainsi qu’une salle de snoezelen fixe. Un projet qui correspond au premier palier de co-financement, estimé à 5 000 euros. «Nous devons à chaque fois installer et désinstaller notre matériel, pour nos interventions. » Au rang de ses autres projets, Chloé Forthoffer aimerait financer un séjour en montagne avec des jeunes en difficulté, à l’issue d’un programme; accueillir un troisième chien au sein de l’association et investir dans des équipements canins en doublant ses moyens matériels. La fondatrice recherche également une personne à temps plein pour renforcer ses effectifs, avec, pour profil, celui d’agent administratif et commercial. Une formation interne en médiation animale lui sera proposée. « J’ai envie que nous soyons toutes polyvalentes sur chacun de nos postes », sourit Chloé.

Emilie Jafrate

Hopendog
8 rue Jeanne D’Arc, Mulhouse
06 95 10 96 77
hopendog.com
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