1er Petit-déjeuner Fondation de France chez Clemessy : RSE et mécénat, même combat !

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 26 avril 2019

Devant une quarantaine de représentants du monde économique local chez Eiffage Energie Systèmes – Clemessy, Dominique Lemaistre, directrice du Mécénat à la Fondation de France, a esquissé les grandes tendances de la RSE et du mécénat en France. Aujourd’hui, la RSE (*) ne s’arrête plus à son périmètre d’origine. Et n’est plus l’apanage des grandes entreprises.

L’Alsace est la première région de France pour sa générosité et sa prise en compte de l’intérêt général, une annonce qui a fait plaisir à l’auditoire. Héritage culturel, existence de nombreuses associations, toutes ces raisons forment un contexte favorable à la générosité. Les entreprises ne sont pas les dernières à s’investir. Elles soutiennent souvent des causes caritatives, sportives, culturelles, sociales, ou même technologiques, sans oublier la prise en compte des questions environnementales.

RSE et Mécénat

« La RSE, à l’origine tournée vers l’interne et liée à l’objet même de l’entreprise, a tendance à s’étendre au-delà de ses limites pour rejoindre un esprit plus lié au mécénat. En effet le mécénat, c’est l’investissement dans des causes extérieures à l’entreprise, souvent sans lien avec son objet et qui suppose un total désintéressement ». Pour mémoire, les charges liées à la RSE sont déductibles du chiffre d’affaires, tandis que le mécénat bénéficie d’une déduction fiscale de 60% dans la limite de 10.000 euros par an ou 0,5% du CA, un dispositif unique en Europe. L’environnement de l’entreprise, médias, salariés, partenaires, pousse à cette dynamique porteuse de sens. Aujourd’hui, le mécénat doit pénétrer dans le tissu local.

Etre proche des dynamiques territoriales

La Fondation de France estime qu’aujourd’hui le potentiel en termes de mécénat se situe dans les PME-TPE, « C’est normal, elles sont liées à leur territoire via leurs salariés et leurs partenaires, dans un contexte social économique qu’elles connaissent bien. Certaines créent même des fondations et nous pouvons les accompagner ». La Fondation de France en héberge 857 sur le territoire et leur fait bénéficier de son ingéniérie.

« Etre plus proche des territoires, c’est notre enjeu aujourd’hui. Nous avons engagé un programme sur six régions, dont Mulhouse, pour détecter des projets qui ont une utilité sociale, aider à leur conception jusqu’à leur réalisation ». Cette action à Mulhouse s’appelle la Mécanique des Idées, et bénéficie d’1 million d’euros sur cinq ans pour aider à la création ou au développement de projets. Par la suite, la FDF souhaite passer la main au secteur privé pour qu’il poursuive cet accompagnement.

Abolir les frontières entre donateurs et associations

Dominique Lemaistre, présente aussi bien du côté des ONG que des entreprises, relève qu’il reste à favoriser la rencontre entre ces deux mondes. « Lier les projets solidaires aux autres corps de la société civile est un vrai enjeu, il faut que les personnes se rencontrent et créent des projets ensemble. Une idée simple pour les entreprises par exemple, serait qu’elles s’investissent dans les associations où leurs salariés sont actifs ». Les projets sont nombreux, et les entreprises qui se sentent concernées aussi. Etant donné que le contexte législatif est favorable, allons-y !

Béatrice Fauroux

(*) Responsabilité Sociétale des Entreprises

Témoignages

Pierre Guilleminot, president de Clemessy, affirme qu’on a besoin de son territoire, et réciproquement ! Eiffage Energie Systèmes – Clemessy travaille dans plusieurs domaines. Côté RSE, L’entreprise recrute 600 personnes par an, avec un investissement fort dans la formation. M Guilleminot préside le CREPI Alsace, en 2018, 600 personnes ont été rencontrées avec 2/3 de réussite. Le parc de l’entreprise accueille des abeilles, le site produit de l’électricité grâce à ses éoliennes et panneaux photovoltaïques, ses salariés font de la sensibilisation en milieu scolaire ou donnent des cours à l’université. Côté mécénat, l’entreprise soutient le Zoo de Mulhouse, l’exposition robotique à la Cité des Sciences, ou encore La Filature pour 10 élèves qui apprennent le théâtre, sans oublier l’association “Elles bougent” : les femmes dans l’industrie.

Patrick Rein, pour le village numérique KM0, mentionne la création prochaine d’une fondation KM0, et le KID’s Lab : expérimentation pour des enfants de 7 à 17 ans), ainsi que le soutien à l’Ecole de la Seconde Chancen sans oublier l’opération 5.000 Talents.

Marc Sarwatka, dirigeant de Pro–Evolution, évoque le partenariat de son cabinet de recrutement avec l’association l’Elan sportif, qui promeut l’insertion par le sport, et souligne que cet engagement fait écho à son parcours personnel.

Enfin, Josiane Stoessel-Ritz, vice-présidente de l’UHA et Professeure de sociologie à l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse) où elle dirige le Master Ingénierie de projets en économie sociale et solidaire, annonce la création d’une chaire en ESS à Mulhouse, centrée sur l’innovation sociétale, les études, l’accompagnement de projets avec les étudiants et les ressources locales.

Contacts :

Fondation de France Grand Est

Jean-Damien Collin, délégué général Grand Est de la Fondation de France
Sophie Ameur, Déléguée au développement régional
10 rue Sainte Marguerite, CS 90012, 67083 Strasbourg Cedex
Sophie.ameur@fdf.orgJean-damien.Collin@fdf.org

https://www.fondationdefrance.org/fr/fondation-de-france-grand-est