Christelle Hougleur, l’atout mode de l’EPI
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 23 juillet 2020
Le vêtement de travail oui, mais toujours avec style. Christelle Hougleur est la touche féminine d’Uritec. Une entreprise qu’elle gère aux côtés de son mari depuis plus de 20 ans.
« Je sais démonter un cloueur »
Rien ne la prédestinait à faire du vêtement de sécurité son métier. Comptable de formation, Christelle Hougleur se lance dans l’aventure Uritec aux côtés de son mari, Philippe. Une aventure débutée il y a plus d’une vingtaine d’années. A la reprise, la société était spécialisée dans le domaine du bois. Clouage, agrafage, vissage, outils de défonceuse et perçage… Uritec ne proposait alors que des outils spécifiques au secteur. « Au départ, je naviguais dans un monde d’hommes, se souvient Christelle Hougleur. Pour les fournisseurs, les femmes étaient destinées à faire du shopping. Mais je me suis formée et j’ai montré que je m’y connaissais. Je sais démonter un cloueur, utiliser un piston… Sur les foires, les hommes n’osaient même plus me poser de questions ».
Des produits de plus en plus confortables et techniques
Face au besoin et la demande toujours plus croissante d’équipements de protection individuelle, Uritec prend une nouvelle orientation en 2008. Une orientation liée aussi à un coup de cœur. « J’étais sur une foire et j’ai découvert plusieurs fabricants. Je suis tombée sur deux marques et là, je me suis dit que c’était cela que j’avais envie de vendre. Tout simplement ». Des marques innovantes qui développent des produits de plus en plus confortables et techniques. « Ils se basent sur ce qui se fait dans le vêtement de sport, souligne Christelle Hougleur. Les matières permettent de réguler la température, la transpiration et ils y ajoutent les contraintes du monde du travail dans leur résistance et les normes à respecter ». Uritec propose près de 5 000 références rien que sur l’une de leurs marques.
« Il vaut mieux acheter moins mais acheter mieux »
Ce marché du vêtement de travail souffre pourtant de la concurrence d’Internet. Mais Uritec a su tirer son épingle du jeu. « Dans l’EPI, beaucoup de produits proviennent de Chine mais ils sont peu qualitatifs. Nous nous démarquons par la qualité de nos protections. Il vaut mieux acheter moins, mais acheter mieux. Il ne faut pas oublier la carte confort qui est très importante », souligne Christelle Hougleur. Le confort mais aussi le look. Christelle Hougleur compose elle-même ses catalogues de produits. « Nous avons tellement de références que les gens s’y perdent. Mais notre point fort, c’est aussi l’écoute ».
Une gamme femmes
Le look prend d’ailleurs de plus en plus d’importance. « J’anime nos réseaux sociaux, Facebook, Instagram pour mettre en avant ce côté mode. Les logos des entreprises sont de plus en plus détaillés et esthétiques, il faut les mettre sur de beaux vêtements. Les jeunes notamment, cherchent à être de plus en plus lookés. Et les entrepreneurs veulent être présentables lorsqu’ils arrivent chez leurs clients ». Les fabricants ne cessent d’élaborer de nouvelles tendances. Même les femmes ont leur gamme. « Les fabricants y viennent, avec de belles choses, des vêtements cintrés, en stretch… » Ou d’autres détails comme des lacets roses sur des chaussures de sécurité qui, aujourd’hui, ressemblent bien plus à des chaussures de sport. Industrie, collectivités et artisanat constituent leur clientèle. Uritec intervient du Haut-Rhin aux Vosges, en passant par le territoire de Belfort.
Emilie Jafrate
Uritec
La Cité de l’Habitat
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