Wilson appelle son fondateur à la rescousse

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 17 avril 2018

En 2014, Patrick Riclin, fondateur des boulangeries Wilson, vendait son groupe à Léon Williams Griguer. Aujourd’hui, l’entreprise est en liquidation judiciaire et des salariés ont demandé à Patrick Riclin de participer à la reprise du groupe.

Une marque de fabrique non repectée
Lorsque Patrick Riclin vend son affaire, les boulangeries Wilson possèdent une marque de fabrique : un savoir-faire de qualité et artisanal. Le groupe emploie alors 200 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. Mais à présent, Patrick Riclin ne peut que constater « un turnover trop important, une mauvaise gestion, une absence d’investissement et une qualité qui n’a plus rien à voir avec notre savoir-faire artisanal ». En décembre 2017, les 14 boulangeries du groupe ont été placées en redressement judiciaire et la maison mère, holding financière, sous le régime de sauvegarde.

Une collaboration perturbée
La déception est d’autant plus amère pour Patrick Riclin que la collaboration avec son successeur Léon Williams Griguer ne s’est pas déroulée comme prévu. Le fondateur devait initialement accompagner le rachat de Wilson et rester cinq ans au sein de la société. Mais Patrick Riclin n’aura finalement perçu que la moitié de la somme initialement fixée pour la vente, et son successeur aura mené une stratégie industrielle en contradiction avec l’âme de l’entreprise.

Une possible reprise ?
Avec Poulaillon, Patrick Riclin est actuellement cité comme l’un des possibles repreneurs de Wilson, suite à la sollicitation en janvier d’une quinzaine de salariés du groupe. Un investisseur s’est aussi rapproché de lui, en lui proposant de participer à cette reprise. Une audience au Tribunal de Grande Instance de Mulhouse se tiendra le 2 mai prochain. La poursuite ou la cessation d’activité, ainsi que les offres de reprise seront évoquées.

Source : L’Alsace