Le Périscope n°40 est arrivé: découvrez le sommaire et notre édito

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 4 juin 2019

Le Périscope n°40, pour la période juin/juillet 2019, est disponible dès aujourd’hui.
Vous pouvez télécharger la version PDF du journal sur ce lien.

Au programme de ce numéro:
Emanuel Lang / Maurer-Tempé / Manufacture du Haut-Rhin / Selmoni / SMES / Bleu Cube Architecture / Impact Positif / KD Pro / Haenggi et Associés / Poulaillon / Caisse du Crédit Mutuel Saint-Louis Regio / Nicolas Burgermeister / Agencement de l’Est / Pâtisserie Gaugler / Goccia Di Gioia / Bio Jardin / Medicoop 68 / Un Petit Truc en plus / Le Rucher des Lys

Notre édito: Une Scop sinon rien…

Plusieurs entreprises en difficulté ont été reprises ces dernières années dans la région en Sociétés coopératives et participatives, les fameuses Scop. Il s’agit de sociétés de type SA ou SARL dont les salariés sont les associés majoritaires. Ils détiennent au moins 51% du capital et 65% des droits de vote. Le dirigeant et les membres du conseil d’administration sont élus par les salariés associés.
Le fondement des Sociétés coopératives et participatives repose sur un modèle démocratique basé sur le principe “d’un homme, une voix”. La hiérarchie est souvent assez horizontale. Mais au quotidien, ce modèle spécifique suffit-il à assurer une réelle promotion sociale et professionnelle des salariés-associés ? A garantir la pérennité des emplois, mais aussi la compétitivité de ces organisations ? Une chose est sûre, ces Scop représentent une alternative au modèle d’entreprise bousculé par la crise. Elles tranchent dans un monde de fonds de pensions, de spéculation et d’actionnaires avides, ou les entreprises françaises voient leur système de fonctionnement critiqué, malmené et menacé par la concurrence.

Les Scop privilégient ceux qui travaillent dans l’entreprise, sous forme de participation, d’intéressement, voire de dividendes, et pensent aux générations futures en constituant des réserves qui consolident les fonds propres et garantissent la pérennité de l’entreprise. Ainsi, 25 % des bénéfices de la société reviennent d’abord aux salariés. 16 % au minimum des bénéfices sont versés à l’entreprise pour consolider les fonds propres. Derniers avantages: les Scop sont exonérées de taxe professionnelle et grâce à la participation, réduisent leur taux d’impôt sur les sociétés.

Un bien beau concept, qui ne date pas d’hier : si leur statut a été fixé en 1947, les Scop sont un héritage des idéaux sociaux de la fin du 19e siècle. Jean Jaurès contribua ainsi à la création de la première Société Coopérative “Ouvrière de Production” à l’époque, la Verrerie d’Albi. Le nombre des Scop progresse : +5% en un an. Elles auraient une pérennité à 5 ans de 67%, supérieure à la moyenne. En juillet dernier, on dénombrait 3 200 sociétés coopératives, employant 57 700 salariés pour un CA cumulé de plus de 5 milliards d’euros, dont près de 30% dans l’industrie. A lire dans ce numéro, quelques exemples de réussite de ce modèle économique si particulier…

Pierre Alain