Atelier du commerce du mois d’octobre: les tendances 2019/2020
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 1 octobre 2019
Comme chaque premier mardi du mois, Frédéric Marquet, le manager du commerce à Mulhouse, a animé son traditionnel atelier du commerce. Thématique de ce rendez-vous d’octobre: ‘’Les tendances du commerce 2019/2020’’.
L’écologie, au coeur des tendances
Selon une étude, 80% des consommateurs français auraient le sentiment que le commerce génère trop de pollution. « Et l’écologie est au coeur des évolutions du commerce, souligne Frédéric Marquet. On se demande comment faire, mais nous pouvons tous agir à notre échelle. C’est une tendance transversale que tout le monde peut s’approprier. » Les Vitrines de Mulhouse ont d’ailleurs déjà lancé une charte éco-responsable. 60 commerçants l’ont déjà adoptée. « Cela passe par des gestes simples, comme fermer sa porte lorsque la clim est en marche, souligne Sophie Julien, directrice des Vitrines de Mulhouse. Chaque commerçant choisi sur quoi s’engager. »
Les expériences client
70% des consommateurs français ont le sentiment que tous les magasins se ressemblent et 66% des consommateurs français souhaitent des magasins dont l’offre change souvent et qui propose de nouvelles expériences. « La question qu’il faut se poser, c’est comment se différencier, souligne Frédéric Marquet. Cela passe par les tickets de parking offerts par les commerçants, ou encore ces petits bonbons aux couleurs de l’Allemagne que nous souhaitons lancer à l’occasion de leurs jours fériés mais aussi dans la façon de présenter son magasin. Dans la restauration, nous avons les exemples d’Andreucci, rue de la Moselle ou du nouveau Baccio dont on voit les cuisines. »
La rassurance
Elle passe par ce besoin de tester, d’essayer. 82% des consommateurs français estiment qu’un de leur vrai plaisir dans le shopping est de pouvoir toucher les produits. 74% se disent frustrés de ne pas pouvoir les essayer lorsqu’ils achètent en ligne… Et contrairement aux idées reçues, les jeunes sont très attachés au centre ville. Ils se rendent d’ailleurs moins spontanément en périphérie. Si le digital entre dans les nouveaux modes de consommation, les consommateurs ont tendance à passer par les sites en ligne dans un premier temps, avant de se rendre en boutique, parce que le vrai plaisir d’achat se trouve dans l’expérience proposée par le commerçant.
L’intelligence artificielle intégrée dans le service
Les consommateurs français ont besoin de l’aide de leur commerçant à la décision finale. Et cela ne semble pas prêt de changer. 81% d’entre eux ont peur que le commerce se déshumanise avec le développement des outils numériques. Le digital pourrait pourtant devenir un véritable complément dans le conseil. 64% des consommateurs français estiment en effet que l’IA permettrait une meilleure compréhension de leurs besoins. « Il faut le voir comme du positif, glisse Frédéric Marquet. L’intelligence artificielle est forcément quelque chose de positif, plutôt qu’un vendeur insistant. Les clients attendent que l’on cerne leurs besoins de plus en plus vite.»
Le commerce physique continue de séduire
69% des consommateurs français ont envie que les marques présentes uniquement sur Internet ouvrent des points de vente physique. Le web reste un support d’information pour beaucoup d’entre eux, mais 73% d’entre eux finalisent leurs achats en magasin. Le point de vente reste donc un lieu clé dans les parcours d’achat. Le commerce physique n’est donc pas mort, loin de là, mais pour suivre la tendance, les commerçants doivent désormais penser digitalisation. Prochain atelier du commerce, mardi 5 novembre chez « 1924, Un Monde de cafés », 16 rue du Sauvage.
Emilie Jafrate