Paëlla Aparicio, une véritable success story familiale depuis Diefmatten

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 16 janvier 2023

L’histoire démarre en 1989 avec Trinidad et Manuel, la première génération. José Manuel, leur fils, reprend l’activité et la développe à partir de 2011. Aujourd’hui, Clémence, la troisième génération, rejoint ce qui est désormais une véritable entreprise familiale avec une nouvelle vision de l’entrepreuneuriat et de nouvelles ambitions.

Faire de la paëlla familiale une entreprise n’a jamais été l’ambition de Trinidad et Manuel. L’histoire démarre tout simplement, par un concours de circonstances. « Des voisins ont demandé à mes grands parents de leur préparer une paëlla. Elle a plu et ils ont été pris dans l’engrenage, en commençant à en cuisiner pour les événements associatifs. Mon grand-père était maçon de profession. Il aidait ma grand-mère le week-end.» La réputation de la maison se propage comme une traînée de poudre.

José Manuel Aparicio : « Je suis revenu et j’ai reformulé la recette de papa »

Installé en Espagne, José Manuel travaillait dans la climatisation. Et puis est arrivée la crise. Elle le pousse à revenir en Alsace. C’était il y a 12 ans. «Pour mes parents, cette activité était un bonus. Elle leur permettait de repartir un mois au pays pour les vacances. Je n’étais pas dans cette optique-là… », se souvient José Manuel, même si, au départ, il s’investit surtout pour faire plaisir à son père. Et puis il finit par se prendre au jeu, jusqu’à repartir en Espagne pour saisir quelques secrets de fabrication auprès de restaurants traditionnels. « Je suis revenu et j’ai reformulé la recette de papa. Il n’a pas tout de suite compris. Mais pour moi, n’étant pas du métier, il y avait toujours possibilité de mieux faire. Je voulais la réaliser dans les règles de l’art. »

Douze ans de R&D pour la recette familiale

Une véritable découverte pour José Manuel qui ne cesse d’améliorer sa recette. Voilà douze ans qu’il inscrit chacune de ses observations dans son carnet. « Pour moi, le riz est quelque chose de vivant, qui continue de vivre, même lorsque tu arrêtes le feu. » Une recette qu’il peaufine encore aujourd’hui. «Notre fond de sauce, nous la réalisons nous-mêmes à base de crustacés et de bouquet aromatique. Je l’ai modifié en utilisant des crevettes de qualité supérieure. »

Clémence Aparicio : « Une cuisine de partage, conviviale et festive »

Après un début de carrière à Paris, dans le domaine des achats Clémence Aparicio décide de revenir aux sources. « J’ai commencé à m’intéresser à l’entreprise familiale. J’ai posé des questions concernant les chiffres et j’ai réalisé que ce qui était naturel pour moi concernant la gestion d’une entreprise, ne l’était absolument pas pour mon père. » Elle intègre l’aventure en passant d’abord par la vie de la production, de l’atelier. Là, elle prend tout le sens de ce que réalise sa famille. « Il y a quelque chose qui se produit autour de la cuisine espagnole. C’est une cuisine de partage, conviviale et festive. Lorsque les gens nous rendent les poêlons, ils nous laissent des petits mots de remerciement »

L’arrivée d’une e-boutique d’épicerie fine aux produits sélectionnés avec soin

Son arrivée marque la diversification de l’entreprise familiale dans l’épicerie fine avec le lancement d’une boutique en ligne prochainement. L’ambition de Clémence est de changer les mentalités concernant les mets ibériques. « Il ne faut pas oublier que l’Espagne est un pays gastronomique ! Le meilleur chef du monde est d’ailleurs espagnol. Mais cela ne fait pas encore sens dans l’imaginaire des gens. Beaucoup ont eu une mauvaise expérience avec des tapas industriels ou une paëlla. Moi-même, j’avais des à priori, avant d’entreprendre mes recherches. Ma mission est de redonner ses lettres de noblesses à la cuisine espagnole. » La jeune femme déniche des pépites, des spécialités quasi inédites en France.

Une paëlla au cœur des événements d’entreprises

Paëlla Aparicio, c’est aujourd’hui une équipe de six personnes et plus de 5000 clients enregistrés. Le traiteur rayonne dans tout le 68 et livre jusqu’à Badenweiller ainsi que dans le Bas-Rhin. Si la première génération a initié et développé l’associatif, le cœur de clientèle s’est aujourd’hui inversé. Il est composé à 70% de particulier contre 30% d’associatif. Son point fort reste la livraison. « Nous définissons l’heure avec le client et pour 40 à 50 personnes, nous assurons le premier service. » Si les quantités sont industrielles, la façon de faire reste artisanale. La maison a d’ailleurs noué des partenariats pour des soirées à thème, avec la Table de Michèle, les Caves Cattin, la Brasserie du Soleil à Lutterbach ou encore le Glockabrunna à Balschwiller. La famille et son équipe cuisine alors devant les gens. Elle est aussi très prisée dans les événements d’entreprise de tout secteur, aussi bien que pour les institutions comme la m2A, ou encore la Ville de Mulhouse.

Penser de nouveaux axes de développement

Aujourd’hui Paëla Aparicio souhaite se développer différemment. « Les fondations sont bonnes, il faut penser à de nouveaux axes de développement », souligne Clémence. À l’étroit dans ses bâtiments actuels, et ne pouvant plus pousser les murs, le projet d’une nouvelle installation est à l’étude.

Emilie Jafrate

Paëlla Aparicio
27 rue de Sternenberg, Diefmatten
06 70 96 10 20
paellaaparicio.com
Facebook : Paella Aparicio