Le numérique : conseils, tendances, revue de presse

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 22 septembre 2016

Mesurer le retour sur investissement de toute démarche digitale !

Un chef d’entreprise disait récemment au Périscope : « Je pourrais vendre en ligne une partie de mes services. Mais entre le coût du logiciel, le changement de fonction de deux personnes au sein de l’entreprise et le résultat en termes de CA que j’attends de cette digitalisation, je laisse tomber pour le moment parce que, si la dépense est certaine, le retour sur investissement ne l’est pas ».

«Il est indispensable pour le dirigeant d’entreprise de mettre en relation ce que le projet data coûte à l’entreprise et ce qu’il va lui rapporter dans le temps. Surtout si l’entreprise a investi dans un logiciel, consacré des ressources humaines importantes au projet, ou si elle a acheté des données externes ou fait appel à un consultant pour l’accompagner. Toute présentation de résultats d’analyse de données devrait ainsi s’accompagner d’un récapitulatif des ressources engagées (investissements et charges) et des espérances de gains directement liés aux analyses produites par ces ressources. Par exemple, dans une analyse de données destinée à optimiser la gestion des stocks, on comparera le coût représenté par l’accès aux données, le temps de calcul, les ressources externes éventuelles, à ce que cette optimisation va générer comme économies sur les 12 mois à venir… »

Conseil de la société ATLAYS (source : chefdentreprise.com, 12 septembre 2016)

CLOUD : les freins sont nombreux

1/ Le cloisonnement des données

Une étude d’Oracle de septembre 2016 à l’échelle européenne indique que, « Même si les entreprises européennes sont de plus en plus nombreuses à adopter le Cloud, près de la moitié d’entre elles rencontrent des difficultés en raison de l’augmentation des coûts d’intégration et du cloisonnement des données, d’après une nouvelle étude commanditée par Oracle. L’une des raisons essentielles de cette situation est que plus de 60% des dépenses informatiques globales d’une entreprise sont aujourd’hui pilotées directement par les différentes unités opérationnelles, et non par les services informatiques classiques, ce qui empêche les entreprises de profiter pleinement des services cloud auxquels elles s’abonnent ».

2/ La sécurité des données

« D’après une récente étude menée par PAC (Pierre Audoin Consultants), la sécurité est le premier frein à l’adoption du cloud en France. Une certaine défiance existe donc encore. Pourtant les hébergeurs et les fournisseurs propriétaires de data centers prennent de nombreuses mesures visant à apporter aux entreprises un niveau de sécurité similaire à ce qu’elles peuvent avoir sur site au sein même de leurs locaux ».

(source : JDN du 31 août 2016)

Deux règles : la transparence totale avec le fournisseur qui doit offrir une information complète sur les sites hébergeurs, leur localisation et les audits de contrôle. Enfin, les données doivent être disponibles à tout moment.

La formation continue : absolument indispensable

1/ Des compétences insuffisantes pour la transition numérique en France !

Il va falloir recruter de nouvelles compétences, et vite : « En France, 45 % des responsables informatiques français mentionnent le manque de compétences techniques comme premier frein vers la transition numérique. D’autre part, 27 % ont le sentiment de ne pas avoir suffisamment de temps à consacrer à la transformation numérique, estimant devoir se concentrer sur la gestion des défis informatiques existants (23%) ».

(Source : étude menée par Sungard Availability Services, août 2016)

2/ La moitié des métiers de l’industrie en mutation

« D’après une étude du Roland Berger Institute, sur les 185 métiers que l’on trouve aujourd’hui dans l’industrie, environ 50 % auront une probabilité très forte d’être automatisés dans les vingt ans à venir. On peut citer pêle-mêle régleur, cariste, vérificateur qualité usine, outilleur, opérateur de machines assistées par ordinateur… France Stratégie, qui utilise une méthodologie différente, évoque plutôt un chiffre de 25 %. Dans le même temps, d’autres qualifications vont se développer, comme statisticien de maintenance prédictive, formateur de “cobots”, cyber-testeurs (tests de produit par simulation) ou paramétreurs de systèmes de contrôle »… (Source : Les Echos, 17 août 2016)

L’enjeu de la formation continue est absolument primordial pour la mise à jour des compétences en place, ou pour accompagner les personnes qui doivent changer de métier.

3/ Les nouveaux métiers du tertiaire arrivent dans les grosses PME

Bien que la formation soit plus lente à produire les compétences que l’évolution du marché du travail, les nouveaux postes se créent (à vos dictionnaires d’anglais !)

  • Content Manager – les producteurs et gestionnaires de contenus marketing
  • Ux Designer – conception et amélioration des interfaces numériques en appliquant une démarche centrée sur l’utilisateur.
  • Ingénieur en cybersécurité
  • CTMO (conduite de travaux et maîtrise d’oeuvre)
  • Data designer – savoir hiérarchiser et présenter les données de l’entreprise
  • Chief Happiness Officer – pour des salariés plus heureux au travail
  • Ingénieurs spécialistes de la Smart City (voir notre article en page 9)
  • Chief Digital Officer (voir Tanguy Selo à la Ville de Mulhouse, page 9)
  • Philosophes et juristes de la high tech
  • Développeurs sur support mobile

(source : JDN, 12 septembre 2016)

Béatrice Fauroux

Pour en savoir plus, découvrez l’interview de Frédéric Spindler, président de Rhénatic !

Actualité parue dans le numéro spécial « Usages du numérique dans l’entreprise ». Pour lire l’édition intégrale, cliquez ici !