Alexis Steyaert, de Chef de Projet à Directeur Général de Soléa

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 1 janvier 2023

Son histoire avec le réseau Soléa dure depuis 2008. Alexis Steyaert intègre le réseau en qualité de chef de projet tram/train. Il grandit au sein de l’entreprise mulhousienne à travers divers postes, jusqu’à en prendre la Direction Générale en 2019.

Ingénieur de formation, spécialisé dans le génie civil, son projet de fin d’études le mène dans le monde des transports. « Il portait sur la modélisation du réseau de transports en commun de la région lyonnaise qui permet de calculer les temps de trajet en temps réel. » Une véritable révolution, née en 1994. Alexis Steyaert intègre alors le réseau lyonnais pour lequel son job premier a été d’acheter des autobus pour la ville de Lyon. Il a ensuite participé au renouvellement de son trolleybus, ainsi que de son métro et de son tramway.

Chef de projet, directeur technique et directeur des opérations, un spectre large de connaissances de l’entreprise

Il y a quinze ans, Alexis Steyaert arrive à Mulhouse en tant que chef de projet sur le dossier du tram-train. Un tram-train qu’il met en exploitation deux ans plus tard, en 2010. Il devient ensuite directeur technique. « Ce poste m’a permis de découvrir une autre facette de l’entreprise, basée sur la gestion RH » se souvient-il. « J’ai travaillé à l’amélioration des conditions de travail, des process techniques, l’intégration de nouvelles technologies aussi, avec, pour objectif, la performance de l’entreprise. » En 2019, directeur des opérations, Alexis Steyaert pilote et accompagne la mise en route du nouveau réseau de l’agglomération mulhousienne. Trois postes différents qui lui permettent d’acquérir de solides connaissances de l’entreprise. Fort de toutes ces expériences, Alexis Steyaert devient logiquement Directeur Général de Soléa, au départ de son prédécesseur.

Des challenges au quotidien

Voilà presque quinze ans qu’Alexis Steyaert est arrivé à Mulhouse. Quinze années au cours desquelles l’actuel Directeur Général a relevé différents challenges. Il est aujourd’hui aux manettes d’une entreprise de 600 personnes. « Nous sommes le deuxième ou troisième acteur de l’agglomération mulhousienne. Je suis heureux au quotidien de pouvoir faire avancer à la fois l’entreprise et l’agglomération. » Parmi les grands chantiers, la réduction de l’impact environnemental via la transition énergétique avec, notamment, la mise en place de ZFE (Zones à Faibles Émissions de Gaz). « Il faut aujourd’hui trouver le meilleur moyen de partager nos espaces entre les différents modes de transports, de manière sécurisée. Nous réfléchissons à différentes alternatives. Notre rôle est un rôle d’expert, auprès de m2A. »

L’expérience client et l’innovation au cœur de l’ADN de Soléa

L’innovation fait partie de l’ADN de Soléa. L’entreprise mulhousienne dispose d’ailleurs de son propre laboratoire d’innovation : Lemon. « C’est à Mulhouse, en 1954, qu’a été inventé le système de demande d’arrêt par pression sur bouton dans les bus », souligne le DG. Autre atout, celui de faire partie du groupe Transdev, un groupe implanté tout autour de la planète, jusqu’au tram de Rabat. « Transdev nous permet de mener des groupes de réflexion pour capitaliser les expériences de chaque ville. » Autre souci quotidien de Soléa : l’expérience client. « Notre souci est de proposer le meilleur service possible ! » Et cela passe par le numérique et un compte mobilité en constante évolution. Soléa qui travaille aussi sur l’attractivité de ses métiers. 40 conducteurs ont été recrutés en 2022 et 60 offres d’emploi seront ouvertes pour 2023.

Le tram mulhousien, un rayon de soleil jusqu’en Australie

Rhône alpin d’origine, Alexis Steyaert s’est attaché à l’Alsace et à Mulhouse. « Le tram mulhousien a apporté la lumière à la ville. Il est un rayon de soleil. La photo de notre tram jaune sous les arcades colorées de Buren a fait le tour du Monde. Les rames mulhousiennes ont même été prêtées à Alstom pour montrer le savoir-faire français jusqu’en Amérique du Sud. Cinq ont été vendus en Australie. Ils sont surnommés ‘’les abeilles’’ et ils roulent là-bas depuis 2007 ! ».

Emilie Jafrate