Adèle et Charlotte aux manettes, l’avenir d’Aveline s’écrit au féminin depuis février 2023

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 14 mai 2024

Elles font partie de la troisième génération. Adèle et Charlotte ont naturellement repris les manettes de la société familiale en février 2023.

« Il faut bien que papa s’arrête à un moment donné », sourient Charlotte et Adèle. Même si ce n’était initialement pas dans leurs plans de carrière, les deux sœurs ont fini par reprendre la société familiale. «  Parce que nous sommes la troisième génération, parce que nous sommes des filles dans un monde d’hommes aussi, on nous attend au tournant, mais nous sommes prêtes à relever le challenge ! » La transition s’opère en douceur. Jean-Loup Aveline reste en effet gérant pendant deux années. « Et puis nous savons qu’il sera toujours là, papa est une figure de notre entreprise ! »

« Nous avons la chance d’être entourées d’une bonne équipe »

Les sœurs sont nées dans l’entreprise et elles ont grandi avec elle. En âge de travailler, elles y passaient leurs étés ou alors elles dépannaient lorsque le volume était trop important. Si elle a fait ses armes ailleurs, Adèle est revenue en 2012. Elle n’en n’est plus jamais repartie. Son truc, c’est l’administratif. Charlotte, elle, a une fibre plus artistique. Elle est revenue dans l’entreprise en 2018. « Et j’ai quasiment dû passer un entretien », se souvient-elle en souriant. Adèle et Charlotte sont complémentaires. « Et puis si on a quelque chose à se dire, on se le dit ! Nous avons la chance aussi d’être entourées par une bonne équipe. Nous pouvons compter sur eux et nous connaissons peu de turn over. » Une équipe forte de 26 collaborateurs.

2023, une reprise et des investissements

2023 n’a pas seulement été marquée par la reprise. Cette année a été marquée par de nombreux investissements. Le local de production à Malmerspach s’est agrandi pour pouvoir y entreposer les stocks, dans un premier temps. Aveline a également investi dans une enrouleuse, après avoir remporté un marché dans le secteur de la grande distribution. Une nouvelle machine textile à destination de la sérigraphie est venue s’installer dans les locaux de Bitschwiller-lès-Thann. Il y a aussi eu des embauches et l’ouverture d’un poste d’alternant en graphisme. « Il nous apporte techniquement parlant, mais aussi en matière d’intelligence artificielle. Son contrat s’arrête fin juillet et nous sommes en recherche d’une nouvelle personne au profil graphiste. »

Flexibilité et réactivité pour marque de fabrique

Le chiffre d’affaires le plus important de l’entreprise reste l’enseigne, alors que le textile est en perte de vitesse. Aveline marque sa différence par sa flexibilité et sa réactivité. « On nous a appris à ne jamais dire non. On dit oui et on se débrouille ensuite pour faire. » La société familiale sort régulièrement de sa zone de confort. «  Nous avons par exemple réalisé des tapis pour une entrée de magasin ou encore des nappes pour un salon. » Le client est leur moteur. «  Nous aimons les aider. Et nous avons à cœur de conserver cet ADN. »

Un regroupement de machines sur un même site

Si Charlotte a quasiment éradiqué les clés USB, Adèle vise la mise en place de tableaux analytiques. Le binôme ambitionne également le regroupement de l’ensemble de ses machines à Malmerspach. « Cela nous permettra – entre autres – d’améliorer la communication des équipes ! » L’un des autres pro-jets phares du duo est l’achat d’une nouvelle machine de découpe mais aussi le changement de leur machine à impression numérique.

Emilie Jafrate

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