Le Green IT, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 15 juillet 2009

Lors des RDV d’affaires Rhénatic du 11 juin dernier, une conférence faisait le point sur le “Green IT”. Le Green IT, c’est “l’informatique verte” et, par extension, l’amélioration de l’empreinte écologique de l’entreprise par les TIC, grâce auxquelles on peut dématérialiser une partie de l’activité de l’entreprise.

“Green IT” est devenu un terme fourre-tout de l’entreprise écolo, qui recouvre plusieurs notions :  l’éco-conception des produits et services (de la conception au déchet ultime), les data-center économes en énergie, la gestion des déchets (chaque Français produit 15 kgs de déchets électroniques par an !) ou encore le respect de la santé (ondes électro-magnétiques, toxicité des produits et composants). Lors de la conférence donnée par Catherine Ledig (ADEC) et Patricia Esnault (Sigma Consulting) à la journée Rhénatic, l’idée était de présenter le secteur GreenIt comme une “démarche développement durable” initiée par les (ou grâce aux) TIC.

Catherine Ledig (ADEC) et Patricia Esnault (Sigma Consulting)

Catherine Ledig (ADEC) et Patricia Esnault (Sigma Consulting)

Dématérialiser les échanges
Le rôle des TIC est fondamental pour dématérialiser les échanges. Le télé-travail, très peu pratiqué en France (7% de télé-travailleurs), est une première réponse car il réduit les transports. De même pour les visio-conférences, qui évitent d’aller à Paris pour 2 ou 3 heures de réunion ! Autres pistes : l’intelligence logicielle qui peut concevoir des substituts au prototypage matériel. L’information (textes, photos, vidéos) se stocke et se transmet idéalement sur des supports informatiques. Dans les services “achats”, il est de plus en plus fréquent de passer ses commandes sur des places de marché sur le net (avec suivi de commande). Quant aux collectivités, elles publient de plus en plus d’appels d’offres dématérialisés : finies les impressions de documents. Dans le même ordre d’idées, l’e-administration, l’e-commerce et l’e-learning réduisent l’utilisation des ressources naturelles.

Gestion virtuelle des énergies et des déchets
Même si on n’est pas dans les cas de figure pré-cités, on peut au moins agir sur les énergies (eau, électricité, gaz, etc.), en suivant leur consommation sur une interface web grâce à des compteurs intelligents. Enfin, éteindre ses lumières et ses ordinateurs quand ils ne servent pas est élémentaire. Concernant les déchets, il est possible aujourd’hui de suivre et de gérer les déchets de son entreprise grâce à une interface web (voir le Périscope N°1, article Clikéco), y compris pour la partie administrative.

La méthode
Quel que soit le projet Green IT retenu, il faut définir précisément sur quels indicateurs agir, nommer un chef de projet, communiquer en interne et en externe, mesurer les performances… et surtout bien faire le rapport entre investissement (nouveaux systèmes d’informations,…) et le rendement attendu. Aujourd’hui, il semble que les PME se contentent d’un diagnostic pour savoir où elles en sont… et souvent en restent là. En effet, on manque de recul – et donc d’un cadre de référence – pour savoir comment calibrer un éventuel investissement.  Le Green IT, en théorie c’est pour aujourd’hui mais, en pratique, plutôt sur des projets bien ciblés… ou pour demain.

Contacts Rhénatic :
• DOTGREEN accompagne et conseille les entreprises dans la réalisation et la mise en œuvre d’une politique Green IT au sein des entreprises, contact : Adrien Porcheron, www.dotgreen.fr
• Même type d’activité pour Patricia Esnault, Sigma Consulting, www.sigmaconsulting.eu
• KIWI Backup est un spécialiste de la sauvegarde en ligne,  contact Carole Marchal, www.kiwi-backup.com