Appy Architecte, les influences japandi et éco-responsables d’Anne Appy

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 8 juillet 2024

Elle crée des lieux à l’image de ses clients. Des lieux épurés, lumineux, et faits de matières naturelles. Le moteur d’Anne Appy est de voir naître le sourire sur le visage de ses clients.

Enfant, ce n’était pas les catalogues de jouets qu’elle attendait avec impatience à Noël, mais les catalogues de mobilier et décoration. « L’aménagement des espaces m’a toujours plu. Dans ces catalogues-là, je découvrais différents univers », se souvient Anne Appy, tout sourire. Son orientation première est pourtant scientifique. « On me disait l’architecture bouchée, compliquée à exercer », glisse-t-elle. Mais bonne élève, le champ des possibles s’ouvrait à elle. À la sortie de Maths Sup’, elle se rend compte qu’il lui manque cette touche artistique. Elle intègre alors l’INSA de Strasbourg.

« Des projets qui correspondent à ma vision des choses et à mes valeurs »

Elle fait ses premières armes au sein de cabinets à Lyon et Grenoble, avant de revenir à Mulhouse. Là, elle dessine pour le tertiaire. Au bout de quelques années arrive la remise en question. « J’avais perdu le sens de mon métier », se souvient-elle. C’est ainsi qu’elle décide de créer sa propre entreprise, Appy Architecte. « C’est finalement la meilleure décision que j’ai prise. Elle m’offre la liberté. Elle me permet de mener les projets qui correspondent à ma vision des choses et à mes valeurs. »

Ce ne sont pas les m2 qui comptent, mais ce que l’on en fait »

Anne Appy revendique le naturel et la simplicité. « C’est finalement ce qu’il y a de plus dur à faire », souligne-t-elle d’ailleurs. L’architecte aime jouer sur les matières brutes telles que le bois, la brique, les revêtements à base de chaux. La jeune femme assure entièrement sa conscience environnemen-tale forte. « Le foncier est précieux. Construire, c’est quasiment un acte politique, glisse-t-elle. Certaines personnes construisent une fois, deux fois, trois fois, sans jamais se sentir bien. La question essentielle, finalement, c’est de définir comment se sentir bien dans son intérieur. » Et comme elle se plaît à le répéter, « ce ne sont pas les m2 qui comptent, mais ce que l’on en fait ».

Inspirations japonaises et scandinaves

Le style Japandi – un mix entre le scandinave et la japonais – l’inspire tout particulièrement. De l’architecture scandinave, la jeune femme apprécie tout particulièrement ses jeux de lumière, ses teintes claires aussi. Le Japon, lui, apporte un rap-port à l’environnement complètement différent. « Au Japon, chaque geste est réfléchi. Ils disposent de très peu de m2, leurs pièces sont multi-usages et ils n’ont pas peur de doubler leurs hauteurs. Ils essaient également de faire entrer la nature au coeur de leurs habitations. » Un esprit minimaliste teinté d’énormément de respect. « J’ai mis du temps à comprendre pourquoi ces deux cultures architecturales m’attiraient. Mais comme on éduque l’oreille à la musique, on éduque aussi son regard au beau. »

Des planches d’inspiration basées sur ses ressentis

L’architecte se rend chez ses clients dès le premier rendez-vous. Un moyen de découvrir leur façon d’habiter. Le cahier des charges, quant à lui, se construit au fil de la discussion. « J’ai besoin de connaître leurs hobbys, s’ils sont plutôt jeux de société en famille, s’ils aiment recevoir, cuisiner. S’ils sont cinéphiles, par exemple, alors il faudra penser la maison différemment. On peut aménager un mur bibliothèque pour une personne passionnée de lecture… C’est un peu comme un speed dating, lance-t-elle avec humour. J’adore cette partie-là.  » Anne Appy réalise ensuite des planches d’inspirations basées sur ses ressentis. Ses premières esquisses lui demandent deux à trois semaines de travail.

Esquisses, plans techniques et plans d’exécution

L’architecte réalise des projets en neuf aussi bien qu’en rénovation. Elle met au point les esquisses, les plans techniques et d’exécution. Anne Appy passe ensuite le relais au maître d’œuvre. L’architecte s’est entourée d’experts en la matière, qu’elle peut conseiller en fonction du client, mais aussi du budget. « En revanche, je ne lâche pas le projet comme ça. Je passe vérifier de temps en temps le chantier ! » Voir le projet se concrétiser sous ses yeux reste un moment très particulier. Celui de l’aboutissement mais aussi de voir le sou-rire et les étoiles dans les yeux de ses clients, dont elle aura partagé une tranche de vie.

Emilie Jafrate

Légende : Par son écoute et sa bienveillance, Anne Appy réalise des lieux d’inspiration ‘’japandi’’, qui collent à la façon d’habiter de ses clients. DR.

Appy Architecte
21 rue de l’Etang – Schlierbach
07 68 78 28 85
appy-archi.fr