Alsamalt®, l’ingrédient régional de Marie-Hélène Willemann de la Malterie du Florival, à Lautenbach-Zell

Édition : Colmar - 26 août 2024

Pour passer de la matière première – l’orge – au produit à consommer – la bière –, il y a différentes étapes à passer. Intéressons-nous au processus du maltage avec Marie-Hélène Willemann, qui va bientôt célébrer sa première année d’existence.

Le maltage est une opération qui dure sept à huit jours. Elle consiste à prendre de l’orge, du blé ou d’autres céréales, à s’occuper de la germination en alternant des périodes de trempage dans des cuves, de cuisson, de séchage, de respiration. Une fois toutes les conditions réunies, l’orge a libéré tous ses arômes, a produit des enzymes et des sucres, son amidon a été transformé, le malt peut donc être utilisé par une brasserie ou une distillerie pour la fabrication d’alcool lors de la fermentation. Le tout, permettant de produire de la bière, du whisky, du gin ou encore d’autres boissons.

« Je suis une brasseur amatrice depuis longtemps »

Marie-Hélène Willemann est une véritable passionnée. « Je suis une brasseur amatrice depuis longtemps et je me suis rendu compte qu’il était difficile, pour quelqu’un comme moi ou pour des brasseries artisanales, de se fournir en malt » amorce-t-elle. « Les malteries vendent leurs produits par palettes ce qui s’adresse aux industriels. Ici, je peux fournir et même livrer des clients en petite quantité, du kilo au big bag ». La technicienne de chez EDF, actuellement en congés création d’entreprise a ouvert en octobre 2023. Depuis, elle est heureuse de pouvoir travailler avec de l’orge venant majoritairement de Lorraine, exclusivement du Grand-Est, « et pourquoi pas d’Alsace, à l’avenir ». Si elle est tournée vers l’avenir, la cheffe d’entreprise revient volontiers sur le lancement de son projet en 2019. « Je savais déjà que je voulais faire autre chose après la fermeture de la centrale de Fessenheim. J’ai suivi une formation au processus de maltage à Nancy, visité des malteries, fait le montage financier, choisi et commandé les machines » raconte-t-elle.

Alsamalt®

C’est ainsi, « avec passion, envie de changer de voie professionnelle, après plusieurs années de réflexion et de préparation du projet, qu’est né Alsamalt®, ma gamme de malts Alsaciens, artisanaux, produits par la Malterie du Florival » se réjouit Marie-Hélène Willemann. Aujourd’hui, près de 20 tonnes de malt ont été produites dans les locaux de l’ancienne scierie de Lautenbach-Zell. Une dizaine de sociétés partenaires, comme la Brasserie de Saint-Louis, Rempart Sud, les breuvages des anges ou encore la Distillerie Wolfberger viennent se fournir en Pilsen, Pale Ale, Munich, caramel clair, malt de blé ou malts fumés à la Malterie du Florival. La gérante entend poursuivre le développement de sa société. « D’ici trois à quatre ans, j’espère installer une deuxième ligne de production, embaucher du personnel, faire l’achat d’un torréfacteur afin de produire des malts spéciaux et développer une gamme issue de l’agriculture biologique » se projette Marie-Hélène Willemann, avec la même lucidité et la même détermination qu’elle avait en 2019.

Matthieu Frey

Légende : Marie-Hélène Willemann, devant la principale cuve de la Malterie du Florival.

La Malterie du Florival
www.alsamalt.fr
06 77 19 35 67
3 rue de la Scierie – Lautenbach-Zell
Facebook : Malterie du Florival (Alsamalt)
Linkedin : marie-hélène-willemann
Insta : malterie_du_florival