Les barres de céréales “L’Hexagone” :
Du zéro déchet au 100% sport

Édition : Colmar - 9 décembre 2022

Le sport est son moteur, il lui fallait un carburant sain, pratique et écologique. Pauline Fournier développe depuis 2019 à Blodelsheim sa gamme de barres de céréales, baptisée « L’Hexagone », car 100% Française.

« C’est drôle quand j’y pense, mais quand j’étais ado je n’aimais pas le sport… » C’est ainsi que se lance Pauline Fournier. Regard franc et voix posée, la jeune fille de 27 ans, chimiste de formation, a développé un goût prononcé pour la course à pied depuis le début de sa vie d’adulte, et prépare désormais le marathon de Paris.
Très sensible au respect de l’environnement et défenseure du concept «  Zéro déchets  », Pauline a donc tout naturellement concentré toutes ces bonnes résolutions dans des encas proposés aux sportifs à base de produits sains, sans additifs, fabriqués en France.

Des circuits courts et des emballages consignés

Tout est fabriqué ici, à Blodelsheim, dans son laboratoire. Le concept est simple : les barres sont fabriquées à base de flocons d’avoine, noix, noisettes, fruits secs, miel, chocolats achetés directement à des producteurs situés en France. Les barres passent dans un déshydrateur, qui permet une meilleure conservation des nutriments.
Pauline travaille seule mais sait s’entourer. Aidée par son compagnon, elle fait aussi appel à un graphiste, un photographe, et deux designers spécialisés dans l’éco-conception. Elle prend conseil auprès de nutritionnistes pour le choix des ingrédients et les proportions.
Les barres de céréales sont vendues dans des boîtes en plastique, recyclables et consignées. Les ventes sont réalisées via trois canaux distincts : le site internet, la vente directe en entreprise et les épiceries vrac.

Un pochon de transport en préparation

« Il y avait une incohérence entre les en-cas pro-posés dans le commerce, en toutes petites portions et sur-conditionnés dans des emballages jetables, et les besoins des sportifs amoureux de la nature et des sports outdoor. Et c’est à eux que je m’adresse » analyse la jeune femme.
C’est ainsi que germe l’idée d’un pochon de trans-port entre la sortie de la boîte et la consommation : armée de tissu, de cire d’abeilles, et d’une machine à coudre, elle tente tout d’abord de concevoir un Bee Wrap (tissu rendu semi rigide grâce à la cire d’abeille). Sans succès. La jeune entrepreneuse persévère, ne lâche rien. Elle choisit de faire appel à un professionnel, designer et éco-concepteur.
Ensemble, ils entament la démarche en partant des ressources disponibles localement, pour aboutir à une solution pratique et respectueuse de l’environnement. Le binôme décroche une aide financière de l’Eurométropole de Strasbourg, par le biais de l’association Accro, dans le cadre de l’appel à projet Tango et scan, qui valorise les pro-jets innovants.
Le projet est aujourd’hui presque finalisé, la commercialisation sera la prochaine étape.

Romain Gascon

Les barres de céréales « L’Hexagone »
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