Le Beau Jean, l’indispensable du vestiaire masculin adapté aux morphologies les plus atypiques et élaboré à Mulhouse

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 23 août 2023

Voilà cinq ans que la marque le Beau Jean met en valeur les fessiers masculins délaissés par les grands mastodontes de l’habillement. Un pari pris par trois amis, désormais réussi. La ‘’petite’’ marque mulhousienne a pris du galon et elle a d’ailleurs bien grandi depuis.

Il baigne dans le textile depuis de nombreuses années. Ingénieur textile de formation, Franck Perring exerce le métier de courtier en textile depuis près de 18 ans. Il mène une relation triangulaire entre les fabricants de tissus et les marques. Mais l’idée de lancer sa marque à lui – premium et à destination des quadras – lui a toujours trotté dans la tête. « D’origine africaine et ayant pratiqué l’athlétisme, j’ai des fesses et des cuisses… Je n’ai jamais trouvé un jean qui me convienne. Et en en parlant autour de moi, j’ai pu constater que je n’étais pas le seul dans ce cas ! »

Galbé, Futé ou Classique

Il aura fallu trois ans au Beau Jean pour voir le jour. Il y a d’abord eu des calculs de morphologie pour isoler les caractères morphologiques propres aux hommes. Là où les marques classiques couvrent 70% de la population masculine, la segmentation en trois catégories de la marque mulhousienne, elle, en couvre 95%, à travers trois silhouettes. Il y a le Galbé, pour tous ceux ayant des fesses, de la cuisse et une cambrure – des sportifs bien souvent – le Futé, pour les hommes ayant peu de formes et le Classique, pour les 70% de la population à la morphologie standard. Il a ensuite fallu créer les patrons, les modèles, monter les prototypes et la phase test.

Une somme de détails pour un produit premium

Franck Perring a avancé aux côtés de deux de ses amis, Pascal et Maxime. Tous les trois sont chefs d’entreprise. Le Beau Jean est leur ‘’à-côté’’ plaisir. « Nous avions envie de casser les codes et de faire quelque chose qui aille bien aux hommes, en alliant confort et valorisation des silhouettes.  » Le trio a choisi le modèle de la start-up. Il évolue dans une ambiance familiale. «  Nous avons en prime la chance d’avoir chacun une silhouette différente », glisse tout sourire Franck. Une marque en accord avec leur vision commune des choses. Le Beau Jean est une somme de détails qui en fait un produit premium, à l’instar des coutures plus fines et rapprochées, d’un sac de poche profond et solide, le billet à l’intérieur de chaque jean, un code emprunté aux costumes. Le brut pré-rétréci est la vente la plus importante de cette gamme. Une gamme également déclinée en mid blue et dark use.

Le Chino, élégant et confort

Mais la nouveauté de cette année est le Chino réalisé à partir de coton bio, extensible sur la longueur et la largeur à l’esthétique élégante pour un confort ‘’survêtement’’. Là aussi chaque détail a son importance. Les boutons sont en bois gravés au laser. Décliné en bleu marine ou en beige, c’est le vert olive qui représente, contre toute attente, la meilleure vente.

Le Selvedge, Made In France

L’équipe du Beau Jean a voulu aller plus loin dans le concept et proposer du Made In France. « Mais nous n’avons pas trouvé de fabricant qui réponde à notre cahier des charges  », souligne Franck. Chèche, casquette, bonnet, ceinture… La marque mulhousienne commence par développer une gamme d’accessoires estampillée Made In France. Et puis arrive le Selvedge. Le jean 100% Made In France, «  super premium  ». Le tissu provient d’Italie, il est « la Rolls » du secteur. Il est ensuite fabriqué en Normandie et délavé en Vendée. Un jean décliné dans les trois silhouettes et proposé en un seul coloris. Une première série de 350 pièces a été lancée. La deuxième ne devrait pas tarder.

La même allure pour l’ensemble des collaborateurs d’une même entreprise

Le Beau Jean est actuellement expédié à travers la France entière, jusque dans les DOM TOM, ainsi qu’en Europe. La marque mulhousienne existe depuis quatre ans et double son chiffre de vente chaque année depuis. Pour l’heure uniquement en vente sur Internet, Franck Perring cherche des canaux de vente physique. «  Convaincre notre public à acheter sans essayer via Internet est notre plus grand défi, souligne-t-il d’ailleurs. Nous avons par exemple mis un quizz morpho qui tombe juste à 95% ». À Mulhouse, le Beau Jean est proposé au coeur de la boutique Barbour. Il sera bientôt disponible aussi à Ussel, dans un concept store. «  Des entreprises nous commandent des Beau Jean pour leurs salons notamment. Avec des morphologies différentes, tous les collaborateurs ont la même allure. »

Et maintenant, proposer une seconde vie au jean

Et la marque mulhousienne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’équipe du Beau Jean planche déjà sur un nouveau projet, celui de la seconde vie du jean. « Nous avons lancé une campagne de collecte de jeans usagers et plusieurs options s’offrent à nous : ou nous le réparons et nous le remettons dans le circuit à travers des friperies, ou nous le transformons en un autre produit ou alors, s’il est trop abîmé, nous le retransformons en matière première. » Côté produits, le bermuda devrait rejoindre la gamme du Beau Jean d’ici l’été prochain. Et dans la lignée du Made In France, c’est le polo ou le t-shirt qui devrait voir le jour. Le Beau Jean n’a pas fini de surprendre…

Emilie Jafrate

Photo : Plutôt Galbé, Futé ou Classique ? Franck, Pascal et Maxime, le trio fondateur du Beau Jean compilent les trois silhouettes proposées par leur marque. DR

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