Et la seconde phase du TGV Rhin-Rhône ?
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 10 novembre 2011
La première phase du projet est terminée, vive la seconde phase ! Aux 140 km de la ligne mise en service le 11 décembre prochain s’ajouteront à terme 35 km entre Petit Croix (90) et Lutterbach. Explications de la part du chef de projet chez Réseau Ferré de France (RFF), maître d’ouvrage.

Xavier Gruz, directeur d’opérations de la LGV Rhin-Rhône Branche Est
Le projet a suscité de nombreuses discussions, mais il est désormais défini, avec son tracé. Le prolongement prévu traverse 11 communes dans le Territoire de Belfort et 11 dans le Haut- Rhin. « Nous sommes actuellement en phase d’acquisition des terrains tout au long du parcours. Nous procédons ensuite aux sondages archéologiques et études environnementales selon la procédure habituelle. Puis interviendra la consultation des entreprises via des appels d’offres pour la construction des ouvrages nécessaires au passage du TGV », indique Xavier Druz à RFF, qui pilote, coordonne et cofinance l’opération. Les maîtres d’oeuvre sont la SNCF Dijon et Strasbourg Son coût sera relativement élevé en raison du nombre et de la taille des ouvrages prévus. En effet, deux viaducs de 900 mètres, un franchissement d’autoroute et le raccordement avec la ligne Mulhouse-Strasbourg à Lutterbach et à Richwiller sont les chantiers-phare du projet. Les travaux comprennent aussi une sous-station électrique pour renforcer l’alimentation sera construite à Reiningue, ainsi que des ouvrages courants : 28 ponts-rails, 27 ponts-routes, 10 passages pour la grande faune et 10 grands ouvrages hydrauliques…

RFF a rénové le «quai des TGV» en Gare de Mulhouse (voies 6 et 7) Special TGV Rhin-Rhône Photo
Des retombées économiques certaines
« Les entreprises bénéficieront de retombées économiques directes ou indirectes de ces travaux,comme cela a déjà été le cas pour la phase 1 », indique Xavier Gruz. En effet, RFF évoque la création de 6.100 emplois générés chaque année depuis 2006 par les travaux de la phase 1, avec 1.000 personnes concernées par la clause sociale. Ces emplois se décomposent en 2.300 emplois directs, 2.300 emplois indirects (fournitures nécessaires à la construction) et 1.500 emplois induits (hôtellerie, restauration, services). Le nouveau tronçon représente le quart du précédent, mais son budget le tiers de celui de la ligne inaugurée le 11 décembre : 810 millions contre 2,3 milliards d’euros.
BF
![]() Exemple de chantier effectué par RFF : le viaduc de la Savoureuse à Bermont (90) Ouvrages à construire le long de la seconde phase Est : • Le viaduc de la Madeleine (877m, il franchit la RD 28 et deux cours d’eau) |