Steelcase Mobilités plurielles

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 17 décembre 2013

Le leader mondial de l’ameublement d’entreprise n’a pas attendu l’arrivée du BHNS pour proposer des solutions alternatives d’accès à ses locaux schilickois.

Le périscope, journal économique Alsace - Strasbourg - Steelcase

Alain Weibel

Selon Alain Weibel, facility manager de Steelcase Europe, l’accessibilité de l’E3 était un problème concret pour les habitués… et même pour les autres : « L’accès par avion est quasi-inexistant car l’aéroport d’Entzheim est mal desservi. L’accès par TGV est meilleur ». Et par voiture ? « Un plan du parc est consultable place de Paris » – pour ceux qui savent où se situe la place de Paris, sous-entend la réponse. Côté transport en commun, la nouvelle ligne G a au moins le mérite de se substituer à la combinaison tram-bus depuis la gare de Strasbourg, avec « un temps de trajet divisé par deux ».

Agir sur les trajets quotidiens

Au-delà des visiteurs occasionnels, ce sont les quelque 300 employés du site qui sont l’objet de toutes les attentions de la société. C’est avec la volonté de défendre leurs intérêts que l’Association des Utilisateurs de l’Espace Européen de l’Entreprise et du Mittelfeld (AUEEEM) – dont Steelcase est cofondatrice – a opté à sa création en 2007 pour un plan de déplacement inter-entreprise. Ainsi dotés d’une voix unique et d’un poids non négligeable, les signataires de ce plan se donnent les moyens de négocier aménagements et tarifs préférentiels pour leurs employés auprès de la CUS, de la CTS ou encore de la SNCF. Leur fait d’arme le plus notable à ce jour est d’avoir obtenu la construction de la passerelle cycliste du pont de Hausbergen, axe de circulation réputé dangereux, voire mortel pour les non-automobilistes.

Le combat se mène également au niveau interne de l’entreprise, en incitant les usagers à adopter des pratiques de déplacement plus écologiques et plus économiques. Plusieurs mesures ont été prises dans ce sens : promotion de l’usage du vélo, journées de prévention routière pour lutter contre les comportements dangereux, places de parking au plus proche de l’entrée réservées aux adeptes du covoiturage, installation de bornes de recharge pour les voitures électriques, mise à disposition de véhicules hybrides en libre-service.

L’ensemble de ces actions s’inscrit dans la politique environnementale du groupe, qui a placé son empreinte carbone sous étroite surveillance. Reste à en mesurer l’impact réel, et surtout à prendre en compte un facteur déterminant : la difficulté de modifier ses habitudes. Au Port du Rhin de Strasbourg, la mise en place de politique de co-voiturage inter-entreprise donne des résultats intéressants, nombreux étant les salariés qui observent les économies réalisées et le gain en tranquillité…

Didier Bonnet

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