Hydro Area adapte sa stratégie face à l’hyper concurrence d’internet
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 25 février 2020
Installé à Lutterbach en 2014, Hydro Area (anciennement IndoorGardens) propose hydroponie, aquaponie et culture d’intérieur. Un marché en turbulences qui souffre de l’hyper-concurrence d’Internet.
L’aventure Hydro Area démarre en 2009. Arthur Dubois arrête ses études de commerce et monte son propre projet, celui d’installer un magasin de vente et de conseil concernant la culture d’intérieur. « En fait je n’aimais pas la manière dont on enseignait le commerce, souligne-t-il. J’ai cherché pendant six mois ce que je voulais faire. A l’époque, avec mon colocataire, Paul Bleuchot, nous avions des cultures en intérieur, sur Belfort mais il n’y avait aucun magasin où trouver les produits ». Le projet se développe très rapidement. La première boutique fonctionne très rapidement. Deux ans plus tard, en 2011, Arthur Dubois et son associé ouvrent un magasin à Besançon. En 2014, ils ouvrent simultanément à Dijon et Lutterbach.
L’implosion du marché français
Seulement, face à l’hyper-concurrence d’Internet, le marché français implose une année plus tard. Hydro Area perd l’un de ses principaux fournisseurs et se voit contraint de fermer son magasin de Dijon, fin 2018. « L’activité était en berne face à cette surconcurrence, souligne Arthur Dubois. Et puis nous nous étions trop éparpillés ». Hydro Area, c’est aujourd’hui trois boutiques, trois vendeurs et un chiffre d’affaires de 500 000 euros. « Pendant les cinq premières années, nous enregistrions une croissance à deux chiffres ! », souligne encore le co-gérant. Hydro Area propose 1 500 à 2 000 références en magasin et 4 000 supplémentaires en catalogue.
Campagne de “recentrage”
Pour faire face à ce marché en turbulences, Arthur Dubois et son associé entament une campagne de “recentrage”. « Nous retravaillons l’identité visuelle de notre entreprise, explique-t-il. Avec ce slogan : le shop le moins cher de France. Le but du jeu est de marquer les esprits, que les gens n’aient plus ce réflexe d’aller sur Internet mais de nous retrouver, nous, sachant que l’on est moins cher et que l’on propose le conseil en plus ». La digitalisation est un outil sur lequel Arthur Dubois compte également s’appuyer. « L’idée est de créer notre shop internet que l’on découpera en plusieurs propositions, comme ce qui se fait déjà dans les grands enseignes de bricolage. Nous pourrions récupérer 25 à 30% de clientèle boutique rien que par ce process ». Le budget consacré à cette métamorphose devrait atteindre les 10 000 euros.
En entreprise, des chantiers techniques et complexes
Sa clientèle est composée de particuliers. Des personnes qui cultivent en intérieur, sur des balcons ou dans des espaces semi-urbains. Hydro Area travaille plus ponctuellement pour des entreprises. Pendant quelques années, elle s’est chargée de l’entretien des 120 m2 de murs végétaux chez General Electrics à Belfort. « Ce sont des chantiers souvent techniques et complexes, souligne Arthur Dubois. Il faut répondre à de nombreuses problématiques, de locaux trop chauffés, mal exposés, pas ventilés… Nous sommes même allés jusqu’à abattre un palmier en plein hall, un samedi ! » Arthur Dubois nourrit aujourd’hui de nombreuses idées pour dynamiser ses boutiques et faire connaître ses produits innovants.
Emilie Jafrate
Hydro Area
Cité de l’Habitat, Lutterbach
09 83 61 00 30
hydro-area.fr
Facebook : Hydro Area Mulhouse-IndoorGardens