Orthopiste à Scherwiller, Aurélie Mounot rééduque la fonction visuelle, de l’enfant à l’adulte

Édition : Colmar - 7 février 2025

Pendant de nombreuses années, son cœur balançait entre médecine et paramédical. Elle a fini par choisir la voie de l’orthoptie. Au quotidien, Aurélie Mounot dépiste, réadapte et explore la fonction visuelle de ses patients. Elle exerce au sein de l’association libérale ALEOP (Association Libérale Ergothérapie – Orthoptie – Ostéopathie – Psychomotricité) installée à Scherwiller.

Du haut de ses sept ans à peine, Aurélie Mounot voulait déjà travailler avec les enfants, en pédiatrie. Au collège, elle voulait devenir ophtalmologiste. Et puis, au lycée, son chemin croise celui de l’orthoptie. « J’y allais une fois par semaine pour rééduquer mes yeux. Ce métier m’attirait et mon orthoptiste m’a prise en stage. J’ai finalement allié le secteur de l’enfance avec celui des yeux et de la santé ». Elle décroche son diplôme en 2010, et débute sa carrière chez un ophtalmologue. Salariée de 2017 à 2023, elle bascule ensuite vers le mixte, avant de devenir libérale à 100%. « Ces années m’ont permis d’enrichir mon expérience à travers diverses missions. J’ai pu assister l’ophtalmologue, traiter de l’imagerie, m’occuper des mesures pour des lunettes, mener des examens complémentaires… ».

Des spécialisations en neuro-ophtalmologie et en perception, action et trouble des apprentissages

En 2023, elle rejoint l’association ALEOP. Elle exerce aujourd’hui aux côtés d’ostéopathes, de psychomotriciens et d’ergothérapeutes. Un modèle dans lequel chaque professionnel dispose au départ de sa propre patientèle. « Mais nous avons également des patients communs, souligne la jeune femme. Ce qui me lie à l’ostéopathe, c’est la posture, avec le psychomotricien, ce sont les troubles de neurodéveloppement. Un axe sur lequel nous travaillons d’ailleurs beaucoup ». Aurélie Mounot a d’ailleurs poussé ses compétences dans ce registre en particulier en décrochant deux diplômes universitaires complémentaires. L’un en neuro-ophtalmologie, l’autre en perception, action et trouble des apprentissages. Un deuxième diplôme qui lui permet de proposer une autre approche via les prismes posturaux. « Lorsque j’ai débuté en libéral, je me suis retrouvée confrontée à de nombreux enfants avec des difficultés. Je parvenais à les aider sur le moment, mais cela ne tenait pas à long terme ».

Du strabisme aux pathologies lourdes

À travers son métier, Aurélie Mounot permet de trouver une solution et un confort de vue à ses patients. « Il ne faut pas oublier que 80% des informations du monde que l’on capte est visuel. Si ce sens ne fonctionne pas bien, alors le rapport au monde change ! Grâce à mon métier, je peux changer la vie de quelqu’un à un moment donné ». Les pathologies peuvent aller d’un simple strabisme à régler ou des maux de tête provoqués par des écrans, jusqu’à des pathologies plus graves, comme traiter une vision double suite à un AVC, des problèmes liés à la génétique ou à des maladies comme Parkinson. « Les maux de tête liés à un écran se règlent en quelques séances, il suffit de travailler les muscles oculomoteurs en louchant puis en relâchant, par exemple ».

Une veille scientifique permanente

Empathique, la jeune femme aime tout particulièrement ce lien noué avec ses patients. « La relation thérapeutique est pour moi la plus-value du soignant ». Un métier dans lequel il faut rester en veille permanente, échanger, aussi entre praticiens, du même secteur d’activité ou non. Une veille scientifique qui la mène à lire de nombreuses études cliniques, par exemple. « J’exerce selon mes convictions liées à ce que j’ai appris, mais aussi à l’état actuel de mes connaissances et de ce que l’on sait aujourd’hui d’une manière générale ». Aurélie Mounot intervient dans le cadre de la CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) auprès des écoles sur les risques liés aux écrans, par exemple. Elle partage également – en qualité d’enseignante – son amour du métier au cœur de l’Ecole d’Orthoptie de Strasbourg.

Emilie Jafrate

Légende : Aurélie Mounot, orthoptiste au coeur de l’association ALEOP à Scherwiller.

ALEOP Cabinet libéral
03 68 05 21 30
6 rue de l’Altenberg – 67750 Scherwiller
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