Maison Chinette Pfastatt, le meuble chiné remis au goût du jour façon Hélène Colot

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 15 novembre 2023

De la chimie au relooking, il y a Maison Chinette, le fruit d’une reconversion réussie. Hélène Colot laisse désormais pleinement s’exprimer sa passion pour le meuble chiné auquel elle apporte sa touche, en corrélation avec les envies de ses clients.

Il y a eu cette période de doute après des années passées dans la chimie. Un bilan de compétences plus tard, mais surtout des chaises en sky rouge chinées lors d’une matinée en famille et c’est le déclic. « C’est Matthieu (son conjoint et dirigeant d’Oniric, ndlr) qui les avais repéré. Je lui ai alors répondu que si elles n’allaient pas chez nous, elles iraient chez quelqu’un d’autre. Et là, tout m’a semblé évident. Le nom, le logo… Tout est arrivé très vite. Je voulais chiner, relooker et replacer du mobilier chez des gens. » Une activité qu’Hélène Collot pratiquait déjà pour son plaisir, à ses heures perdues.

Un démarrage en trombe

Contre toute attente, Hélène Colot se lance sans se poser de questions. Août 2019, cinq mois seulement après son immatriculation, elle occupe une boutique éphémère en plein centre de Mulhouse. Un démarrage sur les chapeaux de roues. « Pendant le Covid, les gens ont eu le temps de repenser à leur décoration. On m’a confié de nombreux projets », se souvient-elle.

Pour chaque meuble, le temps de la rencontre et de l’écoute

Pour Hélène Collot, chaque meuble a son âme, son histoire. « Je prends tout en considération », souligne-t-elle d’ailleurs. Et à chaque meuble, sa rencontre. « Les meubles de famille qui me sont confiés n’ont bien souvent aucune valeur pécuniaire, mais une haute valeur sentimentale. Je prends le temps de la rencontre, de l’écoute. Si certaines phases se répètent comme le ponçage, ce n’est jamais le même travail.  » Il lui arrive même de travailler directement sur site. Des clients lui demandent un meuble spécifique, une armoire, une commande, une chaise, une table de nuit qu’Hélène Collot se fait un plaisir de chiner après être passée s’imprégner de l’atmosphère de leur intérieur.

Des envies d’excentricité par la couleur

La suite ? Apporter sa touche au monde professionnel. «  On peut se permettre plus d’excentricité. On me demande souvent du vert foncé, du gris, du noir… Lorsqu’on me demande du jaune, je suis aux anges ! J’adorerais relooker un meuble renaissance en bleu électrique, par exemple. Mais chez le particulier, il faut veiller à ce que les couleurs ne lassent pas. » Hélène Collot aimerait aussi proposer des pièces chinées pour les chambres d’enfants. «  Croyez-moi, c’est vraiment terriblement charmant », sourit-elle.

Des techniques en constante évolution

Maison Chinette est désormais sollicitée par les architectes d’intérieur. Les meubles d’Hélène Colot sont également exposés dans des univers particuliers à Mulhouse et alentours. Au cœur de Maison Lychee, par exemple, mais aussi du côté du Comptoir du Az’Art à Bartenheim. Des idées, Hélène Collot en a plein la tête. La pièce réalisée pour le Salon de la Décoration de Colmar lui a permis d’expérimenter l’impression numérique. « La thématique était ‘’oser’’. Mais je n’ai pas osé jusqu’au bout. J’aurais aimé pouvoir faire une im-pression numérique d’un Yrak ou d’un Sven. Mais cette technique nouvelle m’a en revanche donné envie de texturer davantage mes meubles. » Ses envies et ses techniques évoluent en fonction des demandes. Certains clients lui permettent de sortir de sa zone de confort. « Avant, j’étais plu-tôt dans le vintage épuré. Aujourd’hui, j’ai envie de détourner des moulures par la couleur, par exemple. »

Emilie Jafrate

Photo : En créant Maison Chinette, Hélène Colot a tourné la page de la chimie pour se consacrer au relooking de meubles.

Maison Chinette
25 rue des Maquisards, Pfastatt
06 72 48 19 57
Facebook : Maisonchinette