Lucie Eichers praticienne au cabinet Aligné à Mulhouse, la chiropractie comme art de vivre

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 20 mai 2024

Lucie Eichers est tombée jeune dans la chiropractie. Patiente pendant de nombreuses années, elle est passée de l’autre côté de la barrière depuis. Elle exerce depuis quelques mois à Mulhouse, au cœur du cabinet Aligné.

Enfant, ses parents la faisaient régulièrement « ajuster » chez un chiropracteur. Mais le professionnel de santé a dû stopper sa carrière suite à un accident de parapente. Lucie Eichers n’avait plus aucun souvenir de ces séances jusqu’à ce que sa grand-mère lui propose de passer une journée aux côtés d’un spécialiste de la discipline. « Je voulais devenir ostéopathe », se souvient la jeune femme. Cette immersion a changé sa vie.

Interroger le corps

La chiropractie s’intéresse au système nerveux. « La colonne vertébrale est comme un tableau électrique. Lorsque le courant est trop fort, ça disjoncte. C’est pareil pour le corps humain, explique la praticienne. Le système nerveux s’adapte jusqu’à ce qu’il n’y arrive plus. » Son métier est de regarder où les plombs ont sauté, d’interroger le corps.

« Au début, on a l’impression d’avoir des moufles »

Lucie Eichers s’est formée dans la seule école existante en France. Un cursus de cinq années. « Il ne faut pas de pré-requis pour exercer ce métier, explique la jeune femme. Il faut bien évidemment ne pas avoir peur de toucher les gens et aimer l’humain. L’école nous apprend la palpation. Au début, on a l’impression d’avoir des moufles. On développe nos capteurs sensoriels au fur et à mesure. » Elle exerce à Mulhouse, chez Aligné depuis décembre 2023. Un cabinet ouvert par Guillaume Schwertz il y a cinq ans. Une troisième personne – Juliette – complète l’équipe du côté de Marseille. « Le métier de chiropracteur est un métier solitaire qui se pratique en équipe. Nous avons à cœur de partager et de développer notre vision. » Un cabinet chaleureux, convivial et calme, dans lequel le maître mot est de passer un bon moment.

Définir la nature du stress : physique, chimique ou émotionnel

La douleur, c’est ce qui conduit le plus souvent les patients à consulter. « Beaucoup ont un travail stressant, une vie pas forcément épanouie », constate la jeune praticienne. L’écoute est primordiale pour définir si ce stress est physique, chimique ou émotionnel et ainsi établir quel type de soin apporter. « Comprendre, c’est déjà guérir », souffle d’ailleurs Lucie en souriant. Le patient passe ensuite sur une machine qui permet de mesurer et calculer l’activité électrique du corps. Deux balances terminent le processus d’évaluation en établissant les déséquilibres qui peuvent varier de 5 à 20kg. Lucie Eichers passe alors au traitement chiropractique. Un traitement au long cours. « À chaque séance, nous ajustons, jusqu’au jour où arrive le dernier rendez-vous. Nous faisons alors le point sur les machines et les balances et nous ressortons un graphique. »

« Pas d’âge pour aller chez le chiro »

Le profil est majoritairement féminin, entre 40 et 45 ans. Lucie Eichers s’occupe de nouveaux nés aussi bien que de personnes âgées. Son doyen a 92 ans. « Il n’y a pas d’âge pour aller chez le chiro, il n’y a pas besoin de douleurs non plus. Le système nerveux s’entretient. On peut comparer cela à un oignon. Chez les bébés, les couches à retirer sont peu nombreuses. Chez un adulte, il faut passer de nombreuses couches de protection jusqu’à atteindre le système nerveux. Tout le monde peut venir se faire ajuster. On va bien chez le dentiste en prévention, pour éviter la carie. »

Emilie Jafrate

Légende : Lucie Eichers lit le système nerveux de ses patients, en détecte les courts-circuits avant d’en assurer un réglage qui permet un fonctionnement optimal.

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