Eyefood Factory, le concept alsacien décliné à l’international par Jean-François Ehlinger

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 23 avril 2022

Si le street art a explosé ces cinq dernières années, Jean-François Ehlinger était parmi les premiers à le proposer en galerie. Et c’est bien par envie de le démocratiser qu’il ouvre Eyefood Factory en 2010.

Cette entreprise est un véritable projet de vie. En 2010, Jean-François Ehlinger n’avait que 24 ans lorsqu’il lance son concept. Passionné d’art actuel, entouré d’artistes dans sa vie personnelle, le chef d’entreprise a appris les rouages de l’entrepreneuriat au sein d’une maison d’édition. « J’étais jeune, je sentais que le moment était venu de me lancer, sans pour autant penser en arriver là où nous en sommes aujourd’hui », souligne-t-il.

Des éditions limitées sur toile prêtes à accrocher au mur

Jean-François Ehlinger se lance avec un concept avant-gardiste en produisant et commercialisant des séries limitées à partir d’œuvres originales d’artistes sur toile et dibond. « C’était complètement novateur. On trouvait des sérigraphies, mais pas de tableau prêt à accrocher au mur. » Encore moins une toile tendue sur châssis. Un produit 100% français, réalisé dans leur atelier situé à Habsheim. L’impression et la sublimation se font sur papier recyclé, transféré à chaud sur le tissu, sans eau. Le bois des cadres provient de forêts développées durablement. « Nous sommes sensibles à l’impact écologique que tout cela peut entraîner, et dans l’avenir, nous souhaitons développer des actions qui ont du sens pour notre planète. »

« Nos premiers artistes ont grandi en même temps que nous »

La première vague d’artistes estampillés Eyefood Factory était composée d’amis artistes. Aujourd’hui, ils sont une vingtaine à bénéficier d’une véritable exposition que ce soit dans leur art shop, via leurs partenaires revendeurs et leurs réseaux sociaux. « Nos premiers artistes ont grandi en même temps que nous. Nous avons permis à quelques-uns d’entre eux de se professionnaliser. Un lien affectif s’est tissé entre nous. Je les connais tous. » Le chef d’entreprise et ses équipes fonctionnent au coup de cœur en fonction des découvertes. « La notion de plaisir est importante. Il faut savoir qu’un artiste que l’on intègre, représente des coûts importants en communication, numérisation et production. Il doit aussi pouvoir s’intégrer de manière cohérente dans notre univers. » Eyefood Factory s’inscrit dans une synergie créative et dynamique dans la promotion d’artistes novateurs et inspirés. « Nous mettons tout en œuvre pour dénicher des styles cohérents avec l’essence même d’Eyefood Factory et garantir un cachet authentique à l’intérieur de nos clients. »

Une distribution multi-canaux

La force d’Eyefood Factory est sa distribution multicanaux développée au fil des années. Elle dispose d’une centaine de distributeurs installés en France et à l’étranger. Ils sont sept à travailler pour Eyefood Factory. « 99% de mes collaborateurs font partie de ma famille, ce sont des amis ou alors de belles
rencontres professionnelles. Une chose est sûre, pour y arriver, il faut être bien entouré. » L’entreprise a étoffé son maillage territorial au fil des années. Eyefood Factory, c’est aujourd’hui un e-shop (2010), un concept store à Mulhouse (2018), un Art shop à Rixheim (2016) ainsi que sur le port de Nice dont l’ouverture s’est faite en 2020, le jour du premier confinement. En novembre 2018, le concept a passé un cap en entrant sur le marché suisse avec une galerie et deux collaborateurs installés à Lausanne. « C’est un marché qui a du potentiel avec une clientèle très attirée par l’art. » 2022 marque l’ouverture d’un tout nouveau projet Eyefood Factory en Australie. «C’était une belle opportunité. Mon meilleur ami est parti s’installer là-bas.» Toutes ces implantations permettent de faire tourner les toiles entre galeries et provoquer des coups de cœur sur la planète.

De l’édition en série limitée à l’œuvre originale

Eyefood Factory propose un large panel de formats, de 40x40cm à des formats king size, qui peuvent s’adapter aux grands comme aux petits espaces. Côté prix, il faut compter 300 euros en moyenne pour une édition. Mais les petits formats sur toile débutent à 75 euros. « Nos clients s’offrent une édition par coup de cœur, dans une logique décorative, mais l’achat d’une œuvre originale est perçue comme un investissement. De nos artistes émergents, certains ne le sont plus et sont exposés dans de grandes galeries. On peut alors constater que les artistes prennent de la valeur, c’est pourquoi l’achat d’une œuvre originale reste un bon investissement. » En proposant également depuis plusieurs années une large sélection d’œuvres originales, Eyefood Factory décide d’agrandir son offre et ouvre ses portes à un public plus averti.

Emilie Jafrate

Eyefood Factory
120, rue de l’Ile Napoléon, Rixheim
03 69 07 58 72
eyefoodfactory.com
Eyefood Factory