Expert des implants de la reconstruction articulaire, Le Groupe FH Ortho accélère son développement à l’international
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 25 octobre 2021
Racheté par le groupe japonais Olympus en novembre 2020, l’entreprise mulhousienne FH Ortho SAS – spécialiste des implants de la reconstruction articulaire – voit s’ouvrir l’opportunité d’accélérer son développement à l’international, tout particulièrement en Asie.
C’est dans une logique de « Quick Win » que se sont inscrits Olympus et le Groupe FH Ortho. L’entreprise mulhousienne est officiellement devenue filiale d’Olympus le 1er novembre 2020. « Nous apportons des compétences et des produits complémentaires à Olympus pendant qu’eux nous ouvrent les portes du Japon. Ils vont nous permettre d’accélérer notre développement vers l’Ouest », précise Jean-Marc Idier, président du Groupe FH Ortho.
30% de son chiffre d’affaires à l’international
FH Ortho SAS est une PME haut-rhinoise spécialiste des implants pour la reconstruction articulaire et la chirurgie osseuse. Le Groupe réalise chaque année près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 70% en France et 30% à l’international. Le Groupe FH ORTHO c’est le siège (FH ORTHO SAS), une base logistique ainsi qu’un service marketing et commercial installés à Mulhouse, un site de fabrication à Quimper (FH INDUSTRIE) et trois filiales : Etats-Unis, Pologne et Royaume-Uni. « En valeur, les USA représentent quasiment 70% du marché mondial, souligne Jean-Marc Idier. La Pologne est le fruit d’une acquisition passée et nous permet d’être présents sur un marché de près de 45 millions d’habitants en croissance. Une filiale au Royaume-Uni entre dans notre stratégie de couverture en direct des pays d’Europe de l’Ouest, stratégie que nous voulons accélérer avec Olympus. »
Un marché « d’ultra-niche »
La clientèle du Groupe FH Ortho est composée de chirurgiens orthopédiques. Cette entreprise est le maillon d’un processus en quatre phases : « Tout part d’un chirurgien confronté à une problématique. Nos ingénieurs imaginent une solution d’implant qui permette de restaurer le mouvement. Cette solution revient aux chirurgiens qui définissent les meilleures techniques opératoires, à partir desquelles nos techniciens conçoivent les instruments dédiés qui seront utilisés pour la pose. » Chaque solution coûte entre 0,5 et 2 millions d’euros à développer. Il faut compter près de cinq ans du début du développement au marquage CE, indispensable pour une mise sur le marché. « Nous nous positionnons sur un marché d’ultra niches pour des pathologies relativement rares … s’il fallait les comparer à celles traitées par l’industrie pharmaceutique ».
L’innovation pour ADN
Le marché est tenu par cinq grands acteurs américains. En Europe, seuls la France, l’Allemagne et l’Italie disposent encore d’acteurs locaux et de filières complètes avec des sous-traitants spécialisés. « Nous faisons plutôt partie des petits, glisse Jean-Marc Idier, mais ce sont des acteurs de tailles intermédiaires qu’arrivent les innovations. Nous marquons notre différence par notre R&D. Les écoles de chirurgie françaises sont reconnues à travers le monde. Beaucoup d’idées innovantes sont exprimées en France. Notre acquisition par Olympus n’est pas le fruit du hasard. Et ce contexte explique qu’il existe encore des PME comme nous en France. » Jean-Marc Idier, lui, est animé par la passion de la mécanique et de l’humain. « Dans les années 70, les progrès de la chirurgie orthopédique ont fortement contribué à l’augmentation de la durée de vie grâce au traitement des pathologies lourdes liées à l’arthrose et aux fractures du col du fémur. Aujourd’hui, de nouvelles générations de prothèses, dont celles de révision, contribuent à maintenir les gens actifs et en bonne santé jusqu’à des âges parfois avancés. Au-delà de l’importance de garantir une bonne qualité de vie, le maintien en forme d’une population vieillissante représente également un fort enjeu économique pour l’avenir dans nos pays. »
Emilie Jafrate
FH Ortho SAS
3, rue de la Forêt – 68990 Heimsbrunn
www.fhortho.com