Les entreprises industrielles Thur-Doller ouvrent leurs portes
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 13 février 2018
Afin de faire découvrir leurs métiers et de recruter de la main-d’œuvre, neuf entreprises industrielles du Pays Thur-Doller ouvrent leurs portes du 26 février au 9 mars.
Changer l’image des métiers mécaniques
Nous vous en parlions le mois dernier, de nombreuses entreprises industrielles du Pays Thur-Doller rencontrent des difficultés pour recruter du personnel qualifié dans les métiers de la mécanique (voir notre article). Ces métiers souffrent encore aujourd’hui d’une mauvaise image. De nombreuses entreprises sont freinées dans leur développement à cause de ce manque de main-d’œuvre. Face à cette pénurie, les entreprises industrielles Thur-Doller mènent des actions en commun pour faire tomber les aprioris sur les métiers mécaniques et trouver du personnel.
Faire découvrir les différents métiers
Afin de faire savoir qu’elles ont des emplois disponibles et faire découvrir leurs différents métiers, neuf entreprises industrielles du Pays Thur-Doller ouvriront leurs portes du 26 février au 9 mars. « Nous voulons montrer que le monde de l’industrie est différent de ce qu’on en dit, explique Erick Braquet, dirigeant de Sart Von Rohr. L’industrie est créatrice d’emploi, avec des métiers variés et des outils modernes pour travailler ». Le public visé pour ces portes ouvertes sont surtout les collégiens, lycéens, jeunes, demandeurs d’emploi et salariés en reconversion professionnelle. « Nous voulons faire passer un message positif à la nouvelle génération. Les visiteurs pourront échanger avec les salariés et dirigeants ».
Véhiculer le dynamisme des entreprises
Parmi les industries participantes, Kabelec, un fournisseur de cordons à façon, faisceaux et torons pour l’industrie. L’entreprise emploie quinze personnes, mais souhaite embaucher au moins deux salariés supplémentaires. « Les soudeurs-câbleurs sont les plus durs à recruter, indique la dirigeante Emilie Rabieczynski. Nous ne trouvons pas de personnel qualifié pour ces métiers, alors nous formons en interne ». Kabelec participe aux portes ouvertes pour montrer que les industries du secteur se développent. « Nos industries ont encore une longue vie devant elles et ont besoin d’humain pour prospérer. Il n’y pas que les grosses entreprises qui peuvent recruter. Il y a aussi des postes dans les PME avec davantage de possibilités d’évolution ».
Transmettre le savoir
Du côté de We-Bed, fabriquant de sommiers articulés à lattes, fixes et des pièces semi-finies qui emploie trente-sept personnes, Thomas Lefevre souhaite lui aussi embaucher deux autres personnes. « Nous avons surtout des difficultés à trouver des gens qui savent s’adapter à l’esprit PME. Nous demandons des salariés polycompétents. C’est une chance de pouvoir toucher à tout. Mais beaucoup de personnes veulent rester dans leur zone de confort. Nous formons nos jeunes en interne, car il est aussi difficile pour nous de trouver du personnel qualifié. L’ancienne génération transmet le savoir-faire à la nouvelle ».
Des postes en CDI
Chez Munch (construction métallique et chaudronnerie), le dirigeant Boris Willme souhaiterait embaucher trois à cinq salariés supplémentaires pour compléter son équipe de trente collaborateurs. « Nous avons des chaudronniers métalliers, soudeurs, poseurs, ainsi qu’un bureau d’études avec des ingénieurs et des techniciens. Nous cherchons des collaborateurs dans tous ces métiers, mais nous aussi avons surtout du mal à recruter des soudeurs ». Kabelec, We-Bed et Munch travaillent beaucoup avec des personnes en intérim, « car nous avons des difficultés à trouver des salariés qui veulent rester. Pourtant, nous avons des CDI à proposer. Nos postes sont ouverts à toute personne s’intéressant aux métiers de l’industrie : homme, femme, jeune ou moins jeune ».
Inscription gratuite aux portes ouvertes sur laplateforme-mde.fr. (visites guidées d’une à deux heures, nombre de places limité). Renseignements au 03 89 35 35 70.
Magali Santulli
De gauche à droite sur la photo de couverture: Thomas Lefevre, Emilie Rabieczynski et Boris Willme