Election président CCI Alsace : préserver la proximité avec les entreprises
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 28 avril 2015
Communiqué de presse
Les courriers cosignés de Jean Rottner et Jean-Marie Bockel aux candidats à la présidence de la CCI Alsace Gilbert Stimpflin et Bernard Stirnweiss insistent sur la nécessaire préservation de l’autonomie des chambres départementales. En effet, la loi Macron doit aboutir à la régionalisation des CCI, tout en réduisant leur budget. Alors que les deux tendances existent en Alsace (pour et contre la régionalisation), les deux élus de Mulhouse et m2A plaident pour le maintien du réseau local, tendance portée surtout par le candidat Gilbert Stimpflin, président délégué de la CCI Sud-Alsace Mulhouse et président de la CGPME68. Cette élection intervient une semaine à peine après la publication par la Maison de l’Entrepreneur à Mulhouse d’une étude menée auprès de 400 entreprises du Sud-Alsace, qui démontre que la CCI-SAM offre de réels services de proximité.
Lettre de Jean Rottner et Jean-Marie Bockel (soulignée par le Périscope)
« Vous serez, ce mercredi 29 avril, candidat à la succession de M. Jean-Louis HOERLE, actuel président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace. Nous souhaitions, dans cette perspective, appeler votre attention sur l’avenir du réseau des CCI départementales -Colmar et Mulhouse- à l’heure de la régionalisation annoncée par la loi MACRON. S’il apparaît aujourd’hui indispensable d’anticiper la réorganisation du réseau consulaire dans le cadre de la future grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne afin de donner à l’Alsace toute sa place dans le dialogue économique régional, il convient néanmoins de ne pas sacrifier à cet effet le développement du Sud-Alsace.
Le poids de Strasbourg doit, certes, être confirmé mais dans une vision consolidée avec le sud de la région, ce qui implique qu’on ne prive pas les CCI départementales de leur capacité à fonctionner en toute autonomie. A cet égard, la perte de personnalité morale et la diminution des effectifs constituent des points de vigilance particuliers.
Le sud-Alsace bénéficie en effet d’un ensemble d’infrastructures majeures – l’EuroAirPort présidé actuellement par Jean-Pierre LAVIELLE, Président de la CCI de Mulhouse, RheinPorts Basel-Mulhouse-Weil, les gares TGV– et accueillera bientôt des équipements de tout premier plan comme la Cité numérique-KM0, point d’ancrage du programme d’intérêt régional Campus Industrie 4.0 / Usine du Futur.
Nous ne pouvons admettre que nos efforts pour assurer la pérennité de notre tissu industriel puissent, dans ces conditions, être remis en cause dans le cadre d’une réorganisation territoriale qui aboutirait à faire disparaître lentement le réseau départemental. Seule une gestion en proximité nous paraît concevable au regard des enjeux économiques pour nos territoires. L’avenir de l’Alsace passe par Strasbourg mais aussi par Mulhouse et le sud-Alsace. Nous demandons donc à être associés très en amont aux projets de « territorialisation consulaire » et serons très attentifs aux éléments de réponse que vous ne manquerez pas de nous apporter si vous êtes élu mercredi. »
La Maison de l’Entrepreneur monte en puissance
La « ME » est à la fois un lieu et un prestataire de services. Un lieu d’accueil connecté, moderne avec ses salles modulables, et aussi un point de contact essentiel pour les entreprises. Ceci est rendu possible grâce à trois personnes sur le terrain et trois qui accueillent les responsables d’entreprise sur place. Un programme annuel de conférences, journées de séminaire, rendez-vous d’accueil des créateurs d’entreprise et petits déjeuners thématiques répondent aux besoins d’information, d’auto-formation – et de réseautage – des professionnels, en particulier dans le domaine du web.
L’étude menée sur le terrain auprès de quelque 400 entreprises en 2014 a d’ailleurs confirmé que la CCI-SAM rendait des services appréciés dans le domaine du web, de la cession-transmission d’entreprise, l’export, la certification et les normes. Elle a aussi révélé que dans d’autres domaines, les services devaient être renforcés, comme l’immobilier (recherche et locaux et investissements), l’accompagnement marketing et surtout le recrutement. Comme l’a dit Thiébaut Zeller, élu en charge de la ME : »Les chefs de PME n’ont pas souvent de service RH et le recrutement est une tâche complexe qui prend du temps. Mais notre rôle est aussi d’orienter les entreprises vers des structures privées ou publiques qui peuvent les accompagner« . Cette offre de services améliorée intervient dans un contexte où, l’a rappelé Jean-Pierre Lavielle, président de la CCI SAM, les budgets sont réduits de 37% alors même qu’aider les entreprises est de plus en plus utile. Et Gilbert Stimpflin de conclure sur la nécessaire proximité avec les entreprises, qui fonde l’utilité même de la CCI territoriale, rejoignant en cela les élus précités.
Béatrice Fauroux