Ostwind – La puissance d’une centrale nucléaire grâce au vent
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 8 mai 2013
Dès que les vents politiques auront tourné en faveur des énergies renouvelables, Ostwind France mettra tous ses moyens pour en profiter à plein régime. L’implantation française de la société allemande basée sur l’E3 est prête à déployer les ailes de ses pylônes géants pour produire de l’énergie “propre”.
La vingtaine de salariés d’Ostwind présents sur le site schilikois n’attendent pas que la France stabilise enfin la réglementation en faveur des énergies vertes et de l’éolien en particulier. « Nous avons de gros chantiers en cours et d’importants projets à l’étude », explique Fabien Kayser, PDG d’Ostwind international SAS, filiale du groupe allemand. Il est vrai que la fin de l’année passée a été fructueuse en événements pour l’entreprise, avec le démarrage – entre autres – de la centrale de Fruges (Nord). « D’une puissance de 140 MW, ce parc éolien a permis la multiplication par trois du budget de la communauté de communes avec une centaine de créations d’emplois, grâce à la revente de l’énergie produite », se réjouit Fabien Kayser. Il s’agit du plus grand parc éolien de France, qui pourrait encore être étendu d’ici peu. « Notre métier consiste à évaluer les possibilités d’implantation de parcs éoliens en mesurant sur une période significative les vents sur un site, nous proposons ensuite un projet complet, en tenant compte des facteurs environnementaux, humains, etc. », commente le dirigeant. Dans les bureaux de l’E3 s’agitent des spécialistes en ingénierie de la construction, en maintenance, mesures climatiques, etc. Il faut rappeler que les nouvelles éoliennes sont désormais des machines pouvant mesurer jusqu’à 180 mètres de haut avec un diamètre de 120 mètres. « La puissance produite est trois fois supérieure à celle que nous obtenions voici 10 ans », constate Fabien Kayser.
En Allemagne, l’écolien a créé 120.000 emplois
« Nous avons une quarantaine de projets dans les cartons. Le principal problème reste l’environnement politique. La France reste le pays du nucléaire et même si tout le monde est parfaitement conscient que cette énergie n’est pas éternelle, on continue de mettre des bâtons dans les roues des énergies renouvelables », déplore le dirigeant. « En Allemagne, la filière de l’éolien a créé environ 120.000 emplois. Nous sommes à peine à 10.000 en France, en raison du manque de stabilité de la filière. Les mâts et hélices sont fabriqués pour l’essentiel en Allemagne et pas en Chine, contrairement aux idées reçues ! Plusieurs industriels sont prêts à s’implanter en France pour produire les équipements nécessaires », rappelle Fabien Kayser. Malgré ces réserves, Ostwind France se réjouit de son implantation sur l’E3 – « le choix de la facilité et du confort, avec la possibilité de trouver du personnel bilingue » – et pense que désormais, les énergies renouvelables ont le vent en poupe. « C’est l’éolien qui représentera en France l’essentiel des énergies vertes », considère Fabien Kayser. Les hélices installées par le groupe Ostwind dépassent fin 2012 la puissance d’une grosse centrale nucléaire. De quoi donner aussi des idées de développer la filiale française…. et de trouver des nouveaux locaux dans l’E3.
Didier Bonnet
Contact : Ostwind – 1 rue de Berne, Schiltigheim
03 90 22 73 40 – www.ostwind.fr