Dangel, un nouveau souffle
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 17 juillet 2013
Le constructeur automobile d’utilitaires 4×4 de Sentheim est en croissance après une période difficile et une procédure de sauvegarde, qui l’a aidée à poursuivre son activité. Aujourd’hui, l’entreprise multiplie les projets, valorise son savoir-faire et se diversifie.
Dangel, expert en 4 roues motrices, adapte des véhicules utilitaires à toutes sortes de besoins de mobilité : « Nous sommes un véritable constructeur automobile, dans la mesure où nous adaptons techniquement un véhicule utilitaire neuf sortant d’usine aux besoins du client », explique Igor Verbrugghe, directeur commercial et marketing depuis 2005.
Accéder partout, par tous les temps
Les professionnels travaillant dans les milieux ruraux, montagneux ou forestiers sont les premiers concernés, pour des véhicules à surélever, qui doivent recevoir une transmission 4×4 et d’autres équipements pour pouvoir supporter des conditions parfois extrêmes de pente, accessibilité, météo, etc. « Nous avons développé une gamme de véhicules en partenariat avec PSA et Fiat. Ce sont les concessionnaires qui nous transmettent la commande, nous ne facturons pas le client final. Néanmoins, il aura une carte grise Dangel ». Quelque 10 à 12 véhicules sortent de la chaîne de montage chaque jour, en différentes versions. L’intervention la plus légère – qui permet de surmonter 70% des difficultés sur route ou chemin – consiste à rehausser le véhicule qui reçoit aussi un habillage. Ce 2 roues motrices génère un supplément de 1.300 euros HT au prix du véhicule, un montant qui peut aller jusqu’à 9.000 euros HT pour adapter un utilitaire à des conditions extrêmes, 5 à 6.000 euros en moyenne.
Présence dans 20 pays, 2.700 véhicules produits par an
L’utilisateur final est souvent institutionnel (la gendarmerie, la Poste, EDF, l’ONF, sociétés d’ambulances, pompiers…) et est répartie dans 20 pays, toujours avec les 3 marques Peugeot, Citroën et Fiat et de multiples versions adaptées aux contraintes locales. « Nous progressons chaque année en Europe et visons actuellement la Russie et la Chine. Nous allons mettre en place cette année des agents locaux pour ne pas tout gérer depuis le siège. Nous avons aussi un projet avec Toyota, spécialiste du 4×4 », indique Igor Verbrugghe. Côté extension de gamme, les modèles peuvent être adaptés en équipements totalement sur mesure, pour le rangement intérieur par exemple, un part non négligeable de clients ayant du matériel à stocker.
Valoriser le savoir-faire
Chaque fois que Dangel imagine un nouveau modèle, toute l’équipe d’engineering est mobilisée, ainsi qu’un budget conséquent. Le savoir faire n’est pas uniquement valorisé en interne, puisque les ingénieurs de l’entreprise peuvent étudier des projets pré-industriels pour des clients constructeurs ou sous-traitants du secteur “roulant” en général. Ainsi, l’usine de Sentheim assemble les triporteurs électriques de l’entreprise lyonnaise Cyclopolitain, après avoir amélioré l’engin sur le plan technique. « Ce marché de niche fait partie des axes de diversification de l’entreprise, nous restons avant tout transformateurs d’utilitaires en 4×4 », précise Igor Verbrugghe.
Dangel en chiffres• 2.700 véhicules traités par an • Présence dans 20 pays européens • 85 salariés • 14,5 M€ de CA en 2012, 16 M€ prévus en 2013 |
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Contact : 5 rue du Canal, Sentheim | 03 89 38 57 00 – www.dangel.fr
Dernière minute !
Automobiles Dangel fête son 5.000ème véhicule : Lancées fin 2009 sur le marché européen, les Partner & Berlingo équipés en 4×4 ont séduit plus de 5.000 clients. Depuis la création de l’entreprise en 1980, plus de 37.000 véhicules sont sortis de l’usine de Sentheim.
Sauvée… par la procédure de sauvegarde
L’entreprise doit son salut à la procédure de sauvegarde, souvent méconnue des PME. Destinée à permettre la réorganisation d’une entreprise, elle est mise en oeuvre par un dirigeant avant l’état de cessation des paiements, lors de « difficultés qu’il n’est pas en mesure de surmonter ». Cette procédure a pour but de maintenir l’activité, de préserver les emplois et de permettre l’apurement du passif, en accord avec une décision du tribunal. Le dirigeant reste à la tête de son entreprise et conserve ses pouvoirs de gestion. Dans le cas de Dangel, le gel des dettes durant la période d’observation, puis la mise en place d’un nouvel échéancier a permis à l’entreprise qui avait des commandes, mais pas de trésorerie, de respirer et de poursuivre son activité. |