Edito Le Périscope Mulhouse et environs: La France aime-t-elle son industrie ?

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 26 janvier 2015

À force d’entendre des messages négatifs sur notre industrie, celle-ci finit par avoir une image catastrophique dans l’esprit des citoyens. S’il est vrai qu’elle perd 300 emplois par jour en France – soit une usine par semaine -, et même si nous souffrons de la comparaison avec l’Allemagne, notamment parce que nos machines sont moins récentes, notre industrie est bien vivante et riche de pépites dans toutes les régions et tous les secteurs.

10603488_695533207198794_3201430873702342893_n

Béatrice Fauroux, Rédactrice en chef

Le souci, c’est que ces exemples positifs ne sont pas assez connus. En Alsace le tissu industriel est bien vivant, récemment la SIM a mis à l’honneur quatre entreprises performantes : Poulaillon, Sart von Rohr, Barrisol et Can Packaging. Tous les dirigeants de ces entreprises familiales ont souligné la ténacité et la volonté qu’il faut pour réussir, l’innovation est indispensable tout comme la cohésion des équipes. C’est ce que démontre aussi la filière textile alsacienne qui va présenter début février un nouveau plan stratégique original et performant.

Enfin, notre pays est notre région disposent d’une compétence numérique pointue, idéale pour le développement industriel : en effet, toutes les usines du futur seront gérées par des outils numériques, ainsi que la recherche et le prototypage. Dans certaines usines, on recrute déjà plus d’informaticiens que d’ouvriers et les équipes de production suivent des formations en informatique.

C’est la numérisation de la production qui permettra d’inverser la tendance d’une industrie qu’on dit trop souvent sur le déclin, mais qui doit être valorisée dans le discours, surtout auprès des jeunes.