[DOSSIER DU MOIS] Euro3lys : un nouvel atout pour le secteur des Trois Frontières

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 6 septembre 2019

La future zone Euro3Lys à Saint-Louis sera à la fois un quartier d’affaires et un lieu de vie. Un projet mené par Saint-Louis Agglomération qui devrait voir le jour d’ici 2025. L’ambition affichée : contribuer au développement des Trois-Frontières, du Sud-Alsace et, plus globalement, de la Région Grand Est.

Les industries, porteuses d’emploi
Sur 120 hectares, Euro3Lys se divisera en deux zones : la Zac du Technoport – en face de l’EuroAirport – et la Zac du Lys – qui se situera à côté de la gare de Saint-Louis. L’objectif : proposer un nouveau quartier d’affaires et de vie. « Pour mener à bien ce projet, nous avons pris en compte le développement industriel de notre territoire », indique Catherine Gouttefarde, responsable du développement économique. « Notre territoire accueille de nombreuses industries issues de quatre domaines d’activité principaux : la pharmacie et les sciences de la vie – avec des entreprises telles que Delpharm, Elanco, Novartis France, Weleda, etc – ce qui représente environ 2 000 emplois. Le domaine de l’aéronautique, lui, représente environ 2 500 emplois, avec des sociétés telles que Jet Aviation, Nomad Aviation… Pour la chimie et la plasturgie, c’est 1 500 emplois : E.M.I, BASF, Euro Production… Enfin, les entreprises de mécanique et électronique industrielles emploient près de 2 000 personnes : Ses-Sterling, Cryostar, Endress+Hauser, Saübli, etc. ».

Trois types de besoins identifiés
Un fort développement industriel est donc constaté sur le territoire. « Soit les industries investissent dans des outils de production toujours plus performants, soit elles construisent leurs usines du futur. On sait que plusieurs centaines de millions d’euros seront investis par les industries ces trois prochaines années ». Une analyse a donc été effectuée pour comprendre leurs besoins. Trois types de besoins ont été identifiés. « Le premier, ce sont les ressources humaines. Les industries manquent de main-d’œuvre. Par conséquent, il est nécessaire de former des jeunes via des enseignements adaptés ». Le second besoin concerne l’attractivité du territoire. « Il est impératif de lui donner une vraie notoriété et de proposer des commerces et infrastructures de loisirs pour attirer la main-d’œuvre et lui donner envie de rester ». Le troisième besoin qui ressort concerne les prestataires de service. « Il y en a trop peu sur place. Pour les faire venir, la même problématique se pose que pour les industries. Les prestataires doivent pouvoir trouver du personnel et avoir des arguments pour le maintenir localement ».

Ouverture à l’international
Pour attirer de nouvelles sociétés, une autre problématique se pose : le manque d’offre immobilière. « Il y a urgence à développer l’immobilier dans le domaine du tertiaire. C’est pourquoi l’Euro3Lys proposera une nouvelle offre foncière et immobilière pour accueillir des prestataires de services, des commerces, des loisirs, des écoles de formation, etc. Ce quartier sera très vert, avec 30 hectares de parc. Nous allons recréer un corridor écologique avec des activités en extérieur, notamment un golf ». La mobilité sera également repensée. « La zone sera reliée au tram bâlois ». Prévu pour 2025, l’Euro3Lys a pour vocation à compléter l’offre déjà existante sur le territoire du Sud-Alsace. « Nous espérons rayonner et créer des synergies avec les autres écosystèmes qui nous entourent. Nous voulons créer un quartier ouvert à 360° et tourné vers l’international. Un important flux routier et aéroportuaire passe par chez nous, mais nous n’arrivons pas à le stopper. Nous espérons qu’avec cette nouvelle zone, nous ne serons plus seulement un territoire de transit, mais aussi un territoire de destination ». Les trois concertations publiques obligatoires s’étant achevées, la création de la Zac du Technoport débutera en 2020. « Parallèlement, nous lancerons les concertations publiques pour la Zac du Lys ». L’Euro3Lys devrait permettre au minimum la création de 3 000 emplois. « Environ 1,5 milliard d’euros seront injectés dans ce projet ».