Altodis, l’entreprise de demain

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 5 novembre 2018

L’aventure d’Altodis débute en 2004 à Habsheim. Aujourd’hui, le groupe installé à Rixheim compte cinq entreprises et réalise un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros. À l’origine, un homme, Pascal Arnold, et un rêve : la volonté de se spécialiser dans le secteur de la réparation et location de machines et d’équipements mécaniques, en mettant le salarié au cœur de l’entreprise.

Pascal Arnold

Philanthrope, doux rêveur, chef d’entreprise dans l’âme, Pascal Arnold est tout ça à la fois. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’homme de bientôt 59 ans est avant tout un patron qui a su prendre des risques, qui impose des décisions et qui gère son entreprise comme on veillerait sur sa propre famille. Surtout, il a su tirer des enseignements de son parcours de près de 20 ans en tant que salarié dans le domaine de la vente, de la location et de la maintenance d’engins de manutention. Son innovation a été une nouvelle approche pour exercer un métier déjà existant, faisant le choix de mettre l’humain au cœur de la réflexion et du système. Le management devient transversal et non plus pyramidal. Il ne voulait pas une entreprise où les gens se font la guerre.

« Il faut capitaliser sur l’humain qui est au centre de tout »
Altodis est spécialisée dans la vente, la location et la maintenance d’équipements de manutention et de BTP (chariots élévateurs, nacelles…) et s’est imposée dans un marché dominé par des poids lourds avec une approche « tournée vers le service ». La PME a su construire un métier avec une philosophie : « une entreprise, c’est une construction faite par l’homme et pour l’homme », selon Pascal Arnold; et un slogan qui résume son ADN : « alléger le travail de nos clients du matériel à l’immatériel ».

Le matériel c’est l’activité de vente, de maintenance et de location de matériel de manutention et de BTP s’appuyant sur des partenariats avec des constructeurs leader sur leur marché tels que Toyota (magasinage et chariots élévateurs industriels), Kubota (matériels d’excavation compacts : mini pelles, chargeuses et transporteurs), Merlo (chariots télescopiques et rotatifs), Liebherr (grues à montage rapide), Haulotte (nacelles) et Mora (machines de grosse capacité et compactes). L’immatériel c’est l’activité de mesure, de conseil et d’accompagnement/formation dans des domaines tels que l’évaluation des actifs immatériels des entreprises, les diagnostiques physiologiques permettant de mesurer l’impact du stress et de la pénibilité sur l’homme, les études ergonomiques des postes de travail, mais aussi la mise en œuvres de solutions et d’actions de management à travers l’accompagnement et la formation.

Le lean service au cœur de l’entreprise
« Ces activités sont portées par les différentes entreprises qui appartiennent toutes à notre groupe », précise Pascal Arnold fier de pouvoir s’appuyer sur une cinquantaine de collaborateurs. Le chef d’entreprise est conscient que la réussite de son aventure ne tient pas qu’à lui seul, « il y a la confiance de nos clients et partenaires, la confiance de mes collaborateurs… tout ça fait que nous avons développé au fur et à mesure un service avant et après-vente de qualité que nous cherchons tous les jours à faire progresser grâce aux outils d’amélioration comme le Lean service ». Le mot est lâché : « c’est le système qu’utilise Toyota pour produire. C’est un système collaboratif qui permet aux gens de s’exprimer, de faire des propositions, d’être acteurs de l’entreprise. Si Toyota arrive a faire ça dans son entreprise de 500 000 personnes et que ça marche, je me dis que dans ma petite boîte, on doit pouvoir reprendre quelques uns de ces fondamentaux ». Depuis, chez Altodis, on trouve une salle Lean dédiée, dans laquelle tout le monde se retrouve, tous les services, « on y évoque les soucis rencontrés, les problématiques et chacun tente d’apporter une solution ».

Il a aussi cette approche différente du client. « Aujourd’hui, le gros problème c’est la dépersonnalisation dans les entreprises. Personne n’est concerné. Lorsque vous appelez et que vous n’êtes pas dans la bonne case, vous repartez sans votre réponse. Nous avons la chance d’être une petite structure adossée à de grandes marques et nous pouvons offrir cette proximité, cette souplesse, cette adaptabilité, cette personnalisation que les clients demandent », explique modestement le dirigeant.

Une dimension humaine
Une philosophie de travail qui va au-delà du rapport au client. C’est aussi inscrit dans le management de l’entreprise; une entreprise qui se dit “apprenante” (prise de responsabilité par les salariés eux-mêmes). Pour le recrutement, « on favorise l’état d’esprit plutôt que les compétences, sans a priori. Donner du sens à ce qu’on fait n’a rien à voir avec un diplôme. On fonctionne en projet d’équipe. Il faut accompagner les nouvelles recrues. Chaque salarié est un jour à son tour leader de projet ». Et puis, il y a ce volet plus social avec la mise en place, depuis 2011, d’un programme de prise en charge de la santé physique des salariés, afin de prendre conscience de l’importante d’une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil…) dans son quotidien, qu’il soit professionnel ou privé. « Si les salariés sont heureux dans leur entreprise, s’ils sont associés à un projet commun, tout le monde est gagnant ! », martèle Pascal Arnold.

Comment cela se traduit chez Altodis ? On y trouve un coach sportif professionnel, une salle de sport dédiée, afin de sensibiliser le personnel aux bienfaits de l’activité physique et d’une bonne hygiène de vie, le tout validé par des diagnostiques physiologiques réalisés plusieurs fois par an ; une cuisine digne d’un restaurant qui accueille de temps en temps des grands chefs pour des initiations, des espaces pour se reposer, des espaces plus ludiques avec un babyfoot, le tout décliné autour de jardins intérieurs. Les bénéfices pour la santé du personnel sont spectaculaires avec un CA en hausse constante, un absentéisme réduit, des salariés épanouis au travail, dans un cadre invitant à l’autonomie et au partage.

Pierre Alain

Altodis
16 rue de Pologne
ZAC du Rinderacker, Rixheim
03 89 63 41 10
www.altodis.fr