Traiteur Bringel : Une histoire de famille, d’audace et de goût depuis trois générations à Guewenheim
Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 10 juillet 2025
Charcutier-traiteur à sa création en 1911, la Maison Bringel a su traverser le temps et se transmettre de génération en génération. En 1984, Bernard Bringel reprend les rênes et ne cesse de surprendre avec, pour marque de fabrique, celle de se réinventer.
La Maison Bringel voit le jour en 1911 avec, pour spécialité, la boucherie-charcuterie et deux boutiques, l’une installée à Sentheim, la seconde à Guewenheim. « Papa, lui, faisait des tournées en TUB Citroën dans le secteur, à Soppe-le-Haut, le Bas, et Mortzwiller », se souvient Bernard Bringel. Le lieu de stockage actuel de la vaisselle faisait office, à l’époque, d’abattoir. « On faisait tout en direct, on achetait les bêtes chez les agriculteurs du coin et on travaillait la viande encore chaude. »
« Chaque réception doit être un moment parfait »
Une activité qui s’est éteinte au fil du temps au profit de celle de traiteur, débutée par la deuxième génération, dès 1960. « Des dames faisaient à manger à la maison et l’une d’entre elles est tombée malade. Ma mère l’a remplacée au pied levé. C’est comme ça qu’a démarré l’activité. Si nous étions les seuls en Alsace, nous étions aussi le premier traiteur de France ! » Et c’est par cette activité là que la famille poursuit l’aventure. La Maison Bringel est devenue le spécialiste de l’événementiel, autonome dans tous les secteurs. « Nous sommes 12 personnes équivalent temps plein, et nous pouvons monter jusqu’à 60 avec les extras pour quatre/cinq mariages en simultané ou un banquet de 700 personnes où il faut 30 personnes en salle. » Le dirigeant ne s’impose aucune limite et sa force reste la transparence. Chaque événement est construit sur mesure avec le client, que ce soit un mariage, un anniversaire, aussi bien qu’un événement d’entreprise. « Chaque réception doit être un moment parfait. Aujourd’hui, nous organisons de nombreuses Noces d’Or ou de Diamant dont ma mère a organisé le mariage. »
L’apparition des premiers plats sous vide dans les années 70
Précurseur, la famille Bringel n’en était pas moins dans l’innovation. Ils étaient les premiers aussi à proposer des plats sous vide, dès les années 70. « Bien avant que nous devenions traiteurs, ma mère faisait dater des petites boîtes stérilisées pour les mineurs. Nous avons aussi créé avant tout le monde la choucroute sous vide. Je me souviens en avoir conditionné près de 3000 avec les copains pour la Fête de l’Huma du PS. » La famille surfe un temps sur la tendance, jusqu’à ce que les industriels ne s’installent sur le marché. Une activité qui a perduré, mais qui s’est recentrée sur le local. Bernard Bringel a en effet développé une soixantaine de plats cuisinés sous vide qu’il propose dans sa boutique de Guewenheim aussi bien qu’en ligne, livrables à domicile dans la France entière. C’est d’ailleurs ce qui l’a aidé à passer la crise Covid. Des plats qui peuvent se garder entre 21 et 45 jours, études à la clé. « C’est l’idéal pour une soirée improvisée si on n’a pas envie de s’embêter, souligne Bernard Bringel. Cela peut vous éviter aussi de cui-siner un plat tout spécialement pour une personne vegan, ou qui ne supporte pas le sans gluten. Vous pouvez trouver votre bonheur dans notre gamme Bringel à domicile. »
« Pour durer aussi longtemps, il faut savoir se remettre en question, se renouveler »
Lui, a repris à l’âge de 23 ans. Il faut dire que Bernard Bringel baigne dans l’entreprise familiale depuis sa naissance. « Il suffisait de passer le salon pour y être, sourit-il. Et puis ma mère avait tendance à m’inscrire à des concours alors que je ne savais pas encore bien cuisiner. » L’entreprise familiale a traversé deux Guerres Mondiales sous ses aïeux, lui a connu le Covid. « Et nous sommes toujours là ! On dit que la première génération crée, la deuxième fait grandir et la troisième termine l’histoire mais pour le moment, nous sommes encore là. Pour durer aussi longtemps, il faut savoir se remettre en question, se renouveler. La boucherie-charcuterie, par exemple, j’ai préféré arrêter parce que les gens cherchaient un prix, mais moi, je fais de la qualité et il est essentiel pour moi de rester fidèle à ses valeurs et son éthique. »
Le foie gras, son incontournable
La Maison Bringel est aussi réputée pour son foie gras. Bernard Bringel a développé une dizaine de sortes différentes. Il y a le foie gras aux figues et Beaume de Venise, l’harmonie de foie gras de canard mi-cuit aux châtaignes et le petit dernier : le Cananas, pour un mélange subtil d’ananas et de safran. « Je recherche un effet waouh. Chaque recette est une histoire de rencontres. » Et cet effet waouh, Bernard Bringel n’est pas prêt de le lâcher. « J’aimerais passer le flambeau, mais je ne cherche pas à arrêter complètement non plus. La vie, c’est le mouvement ! »
Emilie Jafrate
Légende : Héritier de la Maison Bringel, Bernard Bringel a su se remettre en question, mais aussi innover, au fil des années.
Traiteur Bernard Bringel
31, rue Principale – 68116 Guewenheim
03 89 82 51 15
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