La Villa Tschaen : l’ambition de Nathan Tschaen de rapprocher artistes, entreprises et grand public autour d’un même souffle créatif

Édition : Colmar - 17 novembre 2025

À Colmar, Nathan Tschaen a fait de sa maison un lieu où l’art urbain respire, se rencontre et se réinvente : la Villa Tschaen.

L’art a toujours rythmé la vie de Nathan Tschaen. Très tôt, il nourrit l’ambition d’ouvrir sa propre galerie d’art urbain en Centre Alsace. Après avoir exploré plusieurs friches industrielles, il finit par dénicher le bâtiment idéal. Lorsqu’il découvre cette maison à vendre route de Neuf-Brisach, c’est le coup de cœur immédiat.

Une maison devenue écrin

Nathan Tschaen prend possession des lieux en 2015. Hauteur sous plafond, alliance entre ancien et contemporain, lumière naturelle… La Villa Tschaen s’impose comme un écrin parfait pour mettre en valeur les artistes. « Elle est proche de l’Université et dispose d’un espace extérieur propice à l’événementiel. Elle cochait toutes les cases », souligne-t-il. Trois années de travaux seront nécessaires avant l’ouverture officielle fin 2017.

Une galerie vivante, humaine et ouverte

En dix ans, la Villa Tschaen a représenté une quinzaine d’artistes, principalement issus du milieu graffiti, ayant développé une démarche en atelier, de la peinture à la sculpture. Beaucoup y sont accueillis en résidence. « Nous ne sommes pas des marchands d’art, nous accompagnons chacun de nos artistes. Ils se rencontrent ici, échangent, et de ces moments naissent souvent de beaux projets », explique Nathan. La Villa attire un public éclectique, de 20 à 70 ans et plus. Les familles aussi aiment pousser les portes de cette galerie. « Souvent, lorsqu’ils reviennent, les enfants nous offrent un dessin. » Là encore, les moments forts ne manquent pas : « Un jour, un artiste a peint le portrait de Maryse, une Colmarienne de 102 ans ! Des moments comme celui-là, on n’en oublie pas », sourit-il

L’art en mouvement permanent

Le mouvement constitue le fil rouge de la galerie colmarienne. « La Tour Paris 13, cette exposition éphémère où chaque artiste investissait un appartement, m’a permis de comprendre ce qu’est vraiment l’art urbain : un art en mouvement constant », souligne-t-il. Cette philosophie de fusion entre les disciplines et les métiers façonne aujourd’hui l’ADN du lieu. La galerie n’hésite d’ailleurs pas à s’exporter : expositions dans des caveaux de dégustation, des cabinets d’avocats ou de notaires… La Villa sort volontiers de ses murs.

Faire dialoguer art et entreprise

L’ambition de Nathan Tschaen est désormais de rapprocher davantage le monde de l’art et celui de l’entreprise, en favorisant les ponts culturels. Il cherche aussi un local en centre-ville pour y installer une succursale : « C’est un concept que j’ai découvert à Barcelone : un espace vitrine où sont exposées deux ou trois œuvres par artiste. Cela crée du flux et de la visibilité entre nos deux lieux », conclut-il. À la Villa Tschaen, l’art n’est pas figé. Il respire, évolue, se partage, à l’image de son fondateur, habité par le mouvement et la rencontre.

Emilie Jafrate

Légende : Nathan Tschaen, fondateur passionné de la Villa Tschaen, un lieu vivant où l’art urbain rencontre l’humain, aux côtés de Céline Schwartz, galeriste.

La Villa Tschaen
71, Route de Neuf Brisach – Colmar
06 87 61 31 66
Facebook: Villa Tschaen – Urban Art Gallery https://www.facebook.com/villatschaen?locale=fr_FR