La compétition se fera sur le savoir

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 15 juillet 2009

claude-koenigClaude Koenig, ingénieur de formation, recrute depuis une vingtaine d’années pour le secteur industriel, qu’il connaît bien. Il y voit une mutation importante des emplois.

Est-ce vrai que le niveau d’exigence des entreprises s’est élevé ?
Oui, mais ce n’est pas seulement parce que l’entreprise a aujourd’hui le choix de ses candidats. Ceci est dû aussi à une plus grande exigence sur le plan technique, surtout dans le domaine de la haute technologie : on veut des personnes parfaitement à jour dans leurs connaissances.

Les cadres sans emploi sont donc pénalisés ?
Ils le sont vite en tout cas s’ils ne sont pas en poste depuis un moment et que leur formation date un peu. Car nombre d’entreprises ne remplacent pas forcément les départs, elles préfèrent créer des postes sur des secteurs plus innovants. Les métiers ont des durées de vie de plus en plus courtes.

Comment rester dans la course ?
Les formations initiales ne peuvent pas suivre l’évolution rapide des technologies. Il faut donc se former en continu. De son côté, l’entreprise a intérêt à investir de plus en plus dans la R&D, les systèmes d’information et la matière grise en général.

Cela aura-t-il des répercussions sur le plan humain dans les entreprises ?
Bien sûr. Les contacts internes se feront par domaines de spécialités, sous la forme de réseaux horizontaux autonomes et non plus verticalement, au sein de sa hiérarchie. Ceci aura pour effet d’aplatir les organigrammes, et ce sera la fin des chefs intermédiaires… puisque dans l’entreprise comme à l’extérieur, la compétition se fera davantage sur le savoir que sur le pouvoir.

Claude Koenig : Argos Conseil
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