CRIT : La reprise de l’intérim

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 10 juillet 2010

Mireille-Thuet

Mireille Thuet

Directrice pour la région Est de 47 agences Crit Intérim, et présidente régionale de Prisme, fédération de professionnels de l’intérim, Mireille Thuet est porteuse d’une bonne nouvelle : l’intérim connaît une belle progression en Lorraine, Alsace et Franche-Comté en avril 2010. Certainement le signe d’une reprise, car l’intérim est un baromètre de l’activité économique.

Tout juste revenue d’un séminaire de Prisme, organisme fédérateur des professionnels de l’intérim, des services et des métier de l’emploi, Mireille Thuet consulte la note mensuelle de conjoncture de ce même organisme et constate que par rapport à avril 2009, le nombre d’intérimaires en mission a progressé en avril 2010 de 28% en Lorraine, 45% en Alsace et même 49% en France-Comté, la plus forte progression de France. En Alsace, la progression d’abord timide en décembre (+3%) et janvier (+6%), puis ne cesse d’augmenter de mois en mois, successivement +18, +36 et donc +45% en avril, des chiffres bien meilleurs que la moyenne nationale.

« L’intérim a ceci de particulier qu’il colle directement à la réalité de l’emploi. Dès que l’économie montre un signe d’essoufflement, l’intérim s’arrête et nous avons connu une chute de 38% en 2009. Inversement, dès que ça va mieux, on va chercher d’abord des compétences flexibles et c’est pourquoi nous atteignons des progressions de 40% en 2010 », explique Mireille Thuet, tout en nuançant le propos : l’intérim connaît aujourd’hui un phénomène de rattrapage et reste quand même limité en France, où il a longtemps été très encadré. Au Royaume-Uni, il représente 3,5% de la population active, alors qu’il pèse seulement 1,6% chez nous. « On n’ose pas aller vers plus de flexibilité, c’est culturel. Mais ce qui a changé, c’est la possibilité aujourd’hui de nous adresser à des publics très différents ».

CRIT, tous les métiers du recrutement

Les agences se sont diversifiées ces dernières années pour offrir une prestation de recrutement classique en CDI, ainsi que d’insertion pour des publics éloignés de l’emploi. Ainsi, les 47 agences dirigées par Mireille Thuet en Alsace et en Lorraine comptent 200 personnes avec des équipes qui peuvent être totalement dédiées au recrutement ou à l’insertion. « L’idée est de correspondre au territoire d’implantation et de pouvoir offrir la prestation qui convient. Dans le même ordre d’idées, j’encourage tous nos salariés à créer des liens avec les entreprises et les candidats. Dans notre société dématérialisée, la relation humaine doit être au coeur de nos agences ».

Qualité de la relation

Cette culture d’entreprise suppose un véritable intérêt pour la personne à recruter et son parcours. « Il m’est arrivé d’engager pour CRIT des personnes venues d’autres horizons que mon métier, et je n’ai pas eu à le regretter « . En effet, l’environnement du poste (culture d’entreprise, hiérarchie, ambiance, etc.) compte autant que le métier. Pour le savoir, les salariés CRIT ne restent pas à leur bureau, ils vont voir l’entreprise cliente et humer le climat sur place. « Le moteur le plus puissant du travail, c’est l’envie d travailler. Il faut trouver les bons arguments qui vont toucher les bonnes personnes », indique Mireille Thuet dont les agences organisent des animations avec les boulangers ou encore des journées festives avec les employeurs du BTP, pour créer du lien. « Nos responsables d’agence s’investissent dans des réseaux, et sont responsables de leur unité comme d’une entreprise, ils disposent d’un compte de résultats mensuel et ont accès à tous les chiffres pou pouvoir gérer au mieux leur agence ». Elle-même membre des DCF, de l’ANDRH, du CJD et l’APM, s’investit à la tête de la Région Est de CRIT, aujourd’hui le fleuron du groupe avec 123 M€ de CA HT par an.

 

CRIT, Mireille Thuet
9 rue Chemnitz,
Mulhouse
Tél. 03 89 60 66 10
Site : www.crit-job.com , www.prisme.eu