BPI France : un acteur majeur du financement des PME sur l’E3

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 26 juin 2013

L’avènement de BPI France s’est matérialisé au cours d’une réception qui a fait courir les foules, le 4 juin, rue de Berne dans l’E3. Successeur d’Oséo, le nouvel opérateur financier se lance sur le marché du financement des entreprises et de leur capitalisation avec des moyens solides.

Le périscope - journal économique | BPI

Nicolas Dufourq, DG et Bernard Nicaise, directeur régional

« De 90 à 95 % des décisions de BPI France seront prises sur le terrain, dans les régions », avertit d’entrée Nicolas Dufourq, patron de l’organisme. C’est une manière de donner le ton de ce qui va se pratiquer localement pour l’équipe de 22 salariés installés dans l’E3 ; car même si l’équipe ne change pas, ni son directeur Bernard Nicaise, les ambitions de BPI France est de donner des moyens aux entreprises et notamment aux PME régionales, des moyens pour croître. Et contribuer à la sortie de crise. BPI France, qui est née de la fusion du FSI et d’Oséo, rassemble désormais tous les métiers du financement. Les nouveautés sont des interventions dans le haut de bilan, ainsi que l’accompagnement à l’export qui intègrent la panoplie des offres ; l’équipe a pour mission d’éviter aux entreprises de passer au travers des mailles du filet des possibilités de financement et démarre avec une cassette de 22 milliards d’€. « Demandez-nous de la réactivité », insiste Nicolas Dufourq. « Nous savons que vous avez besoin de réponses rapides et de solutions simples », indique Bernard Nicaise en s’adressant aux dirigeants d’entreprise.

Des fonds par millions

« Ceux qui investissent en 2013 seront les vainqueurs de 2016. C’est une erreur d’attendre, tous les dispositifs de financement sont opérationnels et ils sont puissamment dotés », poursuit-il. En 2012, Oséo a distribué environ 1 milliard d’€ à près de 2 300 entreprises alsaciennes. Quant à ceux qui redoutent que BPI France et les fonds régionaux – Alsace Croissance, Alsace création, la SODIV et le fonds interrégional d’amorçage – ne se télescopent, Nicolas Dufourq répond que les différentes équipes se connaissent et travaillent ensemble. Une manière de valider la politique initiée par la Région Alsace, qui a notamment créé le principal « fonds de prise de participation en fonds propres de PME non cotées à fort potentiel » de France, Alsace Création, doté de 50 millions d’€. Les autres outils de capital-risque et d’amorçage mettent à la disposition des porteurs de projet de taille plus réduite un montant cumulé du même ordre.

« Livrez nous vos rêves les plus fous ! »

« Le regard négatif qui pèse sur l’économie régionale représente plus d’un point de PIB, selon Les Echos. Quand les entrepreneurs hésitent, rien ne va. Livrez-nous vos rêves les plus fous », a lancé Nicolas Dufourq lors de l’inauguration de BPI France à l’E3. Mais il se défend d’un optimisme béat : « Nous avons créé un éco-système de fonds propres aussi riche que possible. Les initiatives régionales avec lesquelles nous sommes partenaires le prouvent. Nous avons les solutions et la sécurité », annonce-t-il. Reste à acclimater les ex-équipes d’Oséo à la notion de fonds propres qui restent nouvelles pour elles. Bernard Nicaise et ses homologues des autres régions françaises y seront formés et porteront ces interventions au plan régional. Avec la ferme intention de contribuer à redonner des couleurs à l’économie.

Didier Bonnet

carre-jaune-okContact : BPI France, 3 rue de Berne | 03 88 56 88 56 – www.bpifrance.fr