Avis d’expert : L’évaluation de l’entreprise, le juge de paix

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 16 octobre 2013

Le cabinet Roux et Transaxio travaillent ensemble à l’évaluation de la valeur des entreprises et mettent en avant une démarche qui se veut exhaustive. Dans l’agglomération strasbourgeoise, Marc Roesch, directeur de site et associé au Cabinet Roux et Jérôme Schibler directeur opérationnel et associé chez Transaxio mettent l’accent sur l’intérêt pour les entreprises d’avoir recours à une évaluation neutre de la valeur d’une entreprise, même en dehors d’une transaction ou d’une succession.

Le périscope, journal économique Alsace - Strasbourg - L’évaluation de l’entreprise, le juge de paix

Jérôme Schibler et Marc Roesch

Le Périscope : On comprend aisément la nécessité d’une analyse dans le cas d’une cession. Mais pourquoi en effectuer en-dehors de ces cas ?

« De nombreuses situations le justifient. Par exemple, lorsqu’un entrepreneur s’interroge sur une stratégie pluriannuelle et des investissements lourds, nous constatons qu’une évaluation neutre de la valeur de son entreprise éclaire sa décision. Les discussions avec des partenaires financiers ou une recomposition de l’actionnariat justifient également une telle démarche. Il s’agit d’un outil de pilotage qui s’appuie sur une valeur à date précise et permet de préparer une stratégie en s’appuyant sur une situation réelle ».

Le bilan et les compétences du chef d’entreprise ne sont-elles pas réellement suffisantes ?

« Lorsque nous intervenons dans une entreprise, y compris des TPE, nous sommes armés d’études comparatives du secteur d’activité. Par ailleurs, nous croisons de nombreux indicateurs, y compris évidemment le bilan et les relevés fiscaux, mais nous allons beaucoup plus loin. Nos experts vérifient dans le moindre détail les questions normatives et réglementaires et les surprises ne sont pas rares. Un exemple : nous rencontrons des situations où les dirigeants découvrent – parfois de bonne foi – un écart entre les loyers versés et la valeur locative réelle du bâtiment. Cela joue dans les deux sens, mais lorsque nous sommes confrontés à des dirigeants qui ont tendance à “jouer” avec le niveau des loyers pour valoriser la valeur ajoutée ou a contrario, la minorer, notre rôle est de rester neutres et d’expliquer les inconvénients de ce genre de pratique ».

Est-ce donc risqué d’entrer dans une telle démarche ?

« Le très grand avantage d’une évaluation neutre réside dans le fait que nous ne sommes pas intéressés par la transaction. Nous ne donnons que la vérité, selon l’état réel du potentiel corporel et incorporel. La valeur des brevets et licences, ou d’une marque, est rarement estimée à sa juste valeur ! Avec notre évaluation, le dirigeant dispose d’arguments incontestables aussi bien dans le cas d’une cession ou d’une succession que dans un projet d’investissement : c’est à partir de cette base que le dirigeant peut construire une stratégie de valorisation qui s’appuie sur des données fiables. Mais nous pouvons également affiner notre analyse en fonction de situations précises, comme le cas de ce patron désireux de céder son entreprise en conservant les brevets et licences pour son propre compte ».

Quelles sont les entreprises qui peuvent avoir de l’utilité à ce genre de démarche ?

« C’est très large. Nous évaluons des commerces, des TPE artisanales mais aussi des entreprises effectuant des chiffres d’affaires bien plus conséquents ! L’utilité réside aussi dans le fait de mettre vraiment à plat l’ensemble de l’environnement d’une entreprise, de son éventuel bail, sa conformité réglementaire, les évolutions prévisibles de marchés qui peuvent être porteurs un temps, mais plus fragiles à terme, etc. Nous passons tout au crible… même ce qui parfois, fait mal à voir écrit noir sur blanc ! »

Contact : Cabinet Roux : 03 90 40 79 79 – cabinet-roux.com

Contatc : Transaxio : 03 88 38 19 35