Erepday : l’identité numérique en évolution

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 10 juillet 2012

La deuxième édition de l’Erepday a réuni 300 personnes, le 14 juin dernier, à la Cité de l’automobile de Mulhouse. Des professionnels du numérique ont, à la demande de Blueboat, expliqué à l’assistance l’intérêt de la gestion de leur réputation en ligne et la nécessité de recourir à un community manager.

Le Périscope, actualité économique Mulhouse :  Erepday

Odile Vincent

Des années pour la forger, quelques clics pour la détruire : la réputation d’une entreprise est fortement fragilisée depuis l’arrivée des nouvelles technologies dans la sphère privée du consommateur. En quelques heures, une rumeur ou un commentaire négatif peut, grâce à une vidéo virale ou un article de blog, fragiliser l‘image d‘une marque. Pour éviter ce genre de propagation néfaste, recourir à un professionnel de la gestion de l’identité numérique est indispensable. « Avant toute chose, qu’est-ce que l’e-réputation ? Il s’agit du prolongement en ligne de la notoriété d’une société. Elle est composée par l’image que renvoie à un internaute l’ensemble des contenus qui lui sont accessibles en ligne sur une marque. Ces informations vont l’aider à se forger une opinion sur celle-ci » résume Christophe Thil, le responsable de Blueboat, l’agence organisatrice de l’Erepday.
La deuxième édition de cette manifestation a rassemblé, le 14 juin dernier, pas moins de 300 personnes dans un cadre de prestige, la Cité de l’automobile de Mulhouse. Des conférences et des tables rondes ont permis à l’assistance de trouver des réponses à leur problématique de web-réputation et de comprendre le rôle du community manager.

Fédérer une communauté d’internautes

Seule une agence spécialisée dans ce domaine pourra aider une entreprise à préserver ou à (re) construire son capital image sur le plus décisif des médias actuels, Internet. « La première étape consiste à réaliser un état des lieux. À l‘aide d‘un logiciel de veille, nous collectons sur la toile toutes les informations, bonnes ou mauvaises, sur le client. Nous observons où se déroulent ces échanges (forums, blogs, sites de concurrents…), qui sont les interlocuteurs qui s’expriment et sur quels sujets » explique Odile Vincent, chargée de veille à Blueboat.
La phase de diagnostic effectuée, une série de solutions est proposée à l’entreprise en fonction de ses objectifs et en se basant sur les “défaillances“ constatées. « Le plus important est de fédérer une communauté d’internautes derrière le service ou le produit vendu par l’enseigne. En cas de critique extérieure, ce sont les consommateurs les plus fidèles qui monteront au créneau pour vous défendre. C’est le cas d’Apple qui se passe parfaitement de community manager, cette personne chargée d’animer vos médias sociaux » assure Camille Alloing, rédacteur du blog Cadderéputation.

Le Périscope, info économique Mulhouse : Erepday

Camille Alloing

Communiquer avec les Trolls

Créer un groupe passe, entre autres, par la mise en place d’un blog où la marque proposera de débattre de sujets périphériques à ses activités, par l’ouverture d’un compte Twitter et d’une page Facebook pour informer les internautes des nouveaux produits disponibles ou des jeux concours organisés. « Tous ces éléments sont des portes d’entrée vers le site institutionnel de l’entreprise, il ne faut en aucun cas y délivrer des messages purement commerciaux. L’internaute se sentirait traqué. Le plus important est de dialoguer avec lui » précise Odile Vincent.
L’expérience de Lionel Fumado, responsable des médias sociaux d’Orange, lui a démontré qu’il n’était pas toujours possible de communiquer avec certaines personnes, baptisées “Trolls“. « Ces gens aiment nous détester » plaisante-t-il avant d‘ajouter « Nous essayons de débattre en privée avec ces détracteurs acharnés mais s‘ils ne veulent pas, nous préférerons focaliser notre énergie sur ceux qui le souhaitent. »
Et les plus coopératifs sont les bloggeurs influents, ces personnes qui jouissent d’une légitimité dans un secteur d’activité et dont les avis ont un réel impact sur les ventes d‘une marque. Ces derniers bénéficient de privilèges : essai en exclusivité de produits, participation aux soirées de lancement… « Même si leurs critiques sont mauvaises, il ne faut pas les supprimer. Au contraire, le community manager doit construire du contenu en se basant sur ces commentaires négatifs car ils peuvent être facteur d’engagement. Connaitre les limites d’un produit peut être un levier d’achat pour un consommateur qui, sachant où il va, sera plus rassuré » conclut Camille Alloing.

Inès Lazibi

Contact : Blueboat, 3 boulevard de l’Europe (10e étage) à Mulhouse
03 67 11 85 61 ou infos@blueboat.frwww.blueboat.fr