La French Tech Alsace avance

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 27 mai 2015

Rappelons-le, l’ambition de la French Tech est de faire émerger les futurs champions français du numérique sur un plan international. La candidature alsacienne est portée par le Pôle Métropolitain Strasbourg-Mulhouse qui a fait valoir l’importance du potentiel numérique de la région.

Comme l’explique Anne Cudel, en charge du dossier à m2A : « Le programme de la French Tech était au départ essentiellement numérique. Aujourd’hui ce label reconnaît et valorise les écosystèmes dynamiques favorables au développement de startups, en valorisant ses spécificités, comme les liens avec l’industrie sur notre territoire. Notre richesse, c’est de disposer à la fois d’entreprises numériques matures, de PME motivées, de nombreuses formations et d’organismes en appui».

French Tech Alsace

La French Tech pour le développement en Alsace

Au plan national, ce sont quelque 200 millions d’euros qui soutiendront directement les entreprises. « L’objectif est de contribuer à accélérer le développement des startups prometteuses via des organismes privés qui soutiennent les jeunes pousses. Leur donner plus de poids et de visibilité est très important pour leur permettre de se mesurer à la concurrence internationale». La diffusion de la culture numérique auprès des jeunes et la création de projets transfrontaliers feraient aussi partie des retombées positives de l’obtention du label.

Actuellement, le nombre d’entreprises liées au secteur numérique serait de 3.000 en Alsace. Pas moins de 100 personnes ont contribué concrètement à co-construire et promouvoir la candidature alsacienne. « Nous avons quelques points à consolider, le dossier est quasiment prêt. Nos compétences numériques dans le secteur médical, nos projets liés à l’usine du futur, le KM0, etc. et plusieurs événements régionaux d’envergure jouent en notre faveur », estime Anne Cudel.

Réponse de l’Etat au mois de juin. Si le Pôle Métropolitain obtient le label, il sera accordé pour un an avant une nouvelle évaluation. Ensuite, il est accordé pour trois ans. Parmi les chefs d’entreprise, Patrick Rein (Activis) et Jacques Marescaux, fondateur de l’Ircad, soutiennent le projet, avec notamment Alsace Digitale et Rhénatic. L’enjeu pour l’économie est important, on parle de créer environ 10.000 emplois dans les 10 ans à venir.

French Tech Alsace, numérique

Jean Rottner


French Tech Alsace, numérique

Olivier Zeller

Pour Jean Rottner, Maire de Mulhouse, « La French Tech Alsace peut jouer un rôle important pour Mulhouse, qui a de beaux projets de développement associant industrie et numérique. La forte compétence de l’Alsace dans ce domaine serait valorisée aussi bien au sein de l’Alca que sur le plan national, voire international »

Pour Olivier Zeller, dirigeant de Première Place, « L’obtention du label est une chance à saisir pour les entreprises du numérique, qui ont besoin de visibilité et soutien. C’est souvent le manque de moyens qui les freine dans leur développement, car il faut du temps aux projets pour aboutir ».

On peut manifester son soutien à la French Tech Alsace sur le site www.lafrenchtech-alsace.eu