4 pages spéciales Sondage exclusif Périscope : l’avis des pros sur le TGV Rhin-Rhône

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 10 novembre 2011

Vous avez été plus de 150 à répondre à notre sondage, diffusé mi-octobre aux lecteurs et annonceurs du journal. Même s’il n’est pas rigoureusement représentatif et qu’il existe une marge statistique aux résultats présentés, vos réponses expriment la tendance des déplacements professionnels à venir.

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Le périscope, journal économique de Mulhouse et environs : sondage exclusif TGV Rhin-Rhône

Le périscope, journal économique de Mulhouse et environs : Sondage exclusif TGV Rhin-Rhône

Réalisation Périscope, d’après document Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne (Cliquez sur l'image pour agrandir)

Schéma des distances ferroviaires à partir de Mulhouse Ce graphique montre à quel point les distances semblent se raccourcir. En particulier, les destinations de Lyon et de Paris sont passées sous la barre des 3 heures, qui est la limite analysée par les spécialistes du transport audelà de laquelle on commence à opter pour l’avion. Roissy est une destination attractive en à peine plus de 3 heures. Remarquable aussi, la durée de voyage vers Dijon (1h05 sans arrêt), un avantage incontestable sur la voiture (durée 2h11, source Via Michelin) alors qu’en train, la durée atteignait les 3 heures… Enfin, Lille se rapproche, avec une durée de voyage inférieure à celle de Lyon “autrefois“. Conclusion : Le TGV RR offre à Mulhouse une ouverture vers le sud, la Bourgogne et le nord, tout en ayant “sa“ ligne vers Paris (11 allers-retours quotidiens).

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Marseille, Lille ou Roissy : de nouvelles perspectives
Quelles sont les lignes suivantes du TGV Rhin-Rhône qui vous intéressent a priori ? (sur un plan professionnel uniquement)

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Pour chacune des destinations suivantes, je préfère prendre l’avion :

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Sur les destinations ci-dessus desservies par le TGV Rhin Rhône, les distances les plus longues sont considérées comme les moins intéressantes en train – surtout pour Montpellier, car si 14% de l’échantillon a des relations avec la région PACA dont Marseille, seuls 3% en ont avec le Languedoc-Roussillon.
Cela dit, les comportements évoluent, avec 39% qui ne prendraient pas le train pour Montpellier et 36% qui demandent à comparer. Ne restent que 24% en faveur de l’avion. C’est un peu pareil pour Marseille : le fait que près de 40% n’envisagent pas de prendre l’avion est intéressant, même si un bon tiers demande à étudier.

L’élément positif est que plus de la moitié se déclarent plus ou moins intéressés par Marseille en TGV, alors que 32% prennent actuellement l’avion pour cette ville. Idem pour Lille qui intéresse la moitié de l’échantillon alors que 10% ont des relations avec le Nord.
Les deux tiers des personnes interrogées ont aussi perçu l’intérêt de pouvoir rallier Roissy en à peine plus de 3 heures, un quart s’intéresse même beaucoup à cet aéroport spécialisé dans les longs courriers.
Ce sont donc bien les nouvelles perspectives offertes par le TGV qui interpellent les professionnels.

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La destination-phare du TGV RR : Lyon, avec un report de la voiture sur le train Changement d’habitude : on prendra moins l’avion pour aller à Paris

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Pour chacune des destinations suivantes, je préfère prendre :

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La durée de voyage placée sous la barre des 3 heures intéresse fortement l’échantillon, puisque les trois-quarts sont moyennement ou très intéressés… alors qu’ils sont actuellement 47% à prendre souvent la voiture pour Lyon (voir en page 4). On peut donc parier sur un report massif de la voiture sur le train, due à un gain de temps ainsi que la possibilité de travailler dans le train.
On peut compter en plus un apport de nouveaux voyageurs qui n’allaient pas à Lyon mais qui y établiront des nouveaux contacts business.
Quant à l’avion, il reste peu utilisé avec 8% d’usagers actuels, un pourcentage qui tombe à 3% quand il faut comparer avec le TGV (avec il est vrai 13% des personnes qui demandent à comparer).
Cette destination province-province répond à la fois à une réalité économique et à des perspectives intéressantes. Avec 9 allers retours Mulhouse-Lyon par jour, dont 6 directs et 3 avec changement à Dijon, les professionnels pourront envisager facilement un aller-retour dans la journée. Changement d’habitude : on prendra moins l’avion pour aller à Paris
L’échantillon est évidemment massivement intéressé (84%) par une liaison directe vers Paris qui fait gagner environ 20 minutes par rapport au TGV Est.
Seuls 5% préfèrent l’avion et 22% “étudient“. C’est encore beaucoup, alors que la durée totale du voyage en train de centre-ville à centre-ville est compétitive par rapport à l’avion qui nécessite des ruptures de charges : trajet jusqu’à l’aéroport, attente, trajet en avion, puis RER, le métro, le taxi… Il est probable que la voiture reste plus intéressante lorsque la destination est en banlieue parisienne.

Ces réponses marquent une évolution par rapport à l’existant (voir le schéma ci-contre qui décrit la préférence actuelle), puisque 19% de l’échantillon prend souvent la voiture pour Paris et 35% disent prendre souvent l’avion (voir p. 8). Une partie de ces derniers iront désormais en train à Paris.
Seuls 3% préféreront désormais prendre le TGV à Strasbourg pour gagner Paris, il est vrai que cela n’a plus grand sens, puisqu’il faut d’abord prendre le TER pendant 50 minutes. Mais cela peut se justifier pour embarquer avec un collègue ou partenaire de Strasbourg.
En revanche, il sera plus difficile à certains (16%) de changer leurs habitudes à l’arrivée à Paris-Gare de Lyon au lieu de la Gare de l’Est. Un quart considère en revanche que c’est un progrès, il faut peut-être expliquer cela par la liaison à l’arrivée avec le RER A.

Du changement par rapport au TGV Est

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La Bourgogne : une proximité nouvelle qui intéresse encore peu

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Clairement, Châlon et Mâcon sont des lignes qui n’intéressent pas (82 et 83%), soit parce qu’il n’y a pas vraiment de liens commerciaux, soit parce qu’on prend la voiture pour ces destinations, ce que confirment près de 40% des sondés. Dijon intéresse déjà davantage, avec 39% qui optent pour le train en une heure. Reste qu’ils sont partagés, avec un bon tiers qui refuse la voiture, et un bon quart qui “étudie“.

Curieusement, Dijon, qui est désormais à une heure de Mulhouse alors qu’on mettait 2 bonnes heures en voiture et 3 heures en train (!), fait l’objet de la même hésitation que Mâcon ou Châlon, alors que le progrès en durée de trajet est très sensible. Cela peut s’expliquer par l’absence de liens existants avec cette ville ou par le poids des habitudes. Mais le fait de pouvoir rallier Dijon en à peine plus de temps que Strasbourg peut donner des ailes à certains projets. Sur cette destination on part de zéro, la réaction des 0 professionnels sera intéressante à suivre.

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Belfort et Besançon : on ne change rien, on prend la voiture

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Concernant ces deux villes de proximité, les deux-tiers de l’échantillon sont contre le fait de prendre le TGV, en grande partie parce qu’ils se prononcent massivement pour la voiture, plus pratique (et souvent moins chère) pour les trajets courts. Un point à nuancer pour Besançon, puisque 32% quand même ne prennent pas la voiture ou comparent les deux modes. Cela dit, le manque d’engouement pour le TGV peut s’expliquer aussi par le fait qu’il faut réserver son billet, ce qui est peu souple pour une destination proche ou fréquente.

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Zurich

Si Zurich est considérée par 48% comme une ligne intéressante, l’échantillon se divise en trois tiers sur le mode de transport : voiture, train ou volonté de comparer.

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Mieux vous connaître

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On remarque qu’avec le TGV Rhin-Rhône relié à la fois à Paris via Dijon et à Marseille via Lyon, les entreprises de Mulhouse et environs bénéficient (enfin) de liaisons pratiques et rapides vers les régions avec lesquelles elles sont déjà en lien actuellement. Le TGV facilitera les échanges entre entreprises sur un axe Lorraine-PACA.

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Nos remerciements à Philippe Trimaille, Président délégué du Club TGV Rhin-Rhône Mulhouse Alsace, pour avoir contribué à l’interprétation des résultats de ce sondage


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