L’immobilier d’entreprise, le secteur où l’offre précède la demande

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 9 avril 2014

Il est une tradition strasbourgeoise qui non seulement perdure mais affiche une tendance à se développer : courant janvier et début février, les principaux opérateurs de l’immobilier d’entreprise présentent le bilan détaillé du marché à Strasbourg et Mulhouse. CBRE Rive Gauche, BNP Paribas Real Estate et DTZ passent ainsi au crible les transactions, les disponibilités, évaluent les projets et analysent les transactions. Et d’ailleurs, cette année, ont-ils été contraints d’observer la faiblesse des transactions qui a fortement fait reculer Strasbourg dans le classement des villes françaises, au regard de l’importance des transactions réalisées.

La faute, selon eux, à l’absence de “grosses” transactions. On observera aussi que des opérations liées à la sphère publique ne figurent logiquement pas dans ce classement qui ne s’attache qu’aux transactions entre privés. On ne parle donc pas des 8.000 m2 repris par le Parlement Européen pour doter notamment le médiateur européen de locaux convenables à Strasbourg. Pas de trace non plus en 2014 des 15.000 m2 qui s’achèvent dans l’enceinte des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, destinés notamment au Pôle de compétences en propriété industrielle.

Principales informations que l’on retire des études: pour développer la demande, Strasbourg doit très vite se doter du quartier d’affaires du Wacken, plébiscité par les opérateurs. Quant à l’E3, il arrive à saturation. Avec environ 210.000 m2 actuellement construits (les chiffres diffèrent d’un document à l’autre) et environ 30.000 m2 en projets à court et moyen terme, le quartier sera cette fois-ci plein comme un oeuf. L’E3 s’affirme donc devenu un quartier d’affaires majeur en France (par comparaison, Euralille dispose de 300.000 m2, occupés en 20 ans).