Shred it Sécuriser le contenu des poubelles

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 2 octobre 2013

Banale aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, la destruction de documents sur tout support par des entreprises spécialisées reste peu pratiquée en France. Pourtant, les poubelles représentent des mines d’or pour les fraudeurs et les personnes mal intentionnées.

Le periscope, journal économique Alsace - Strasbourg - Shred it

Sophie Fega

« Je crois que très peu de gens connaissent la loi du 6/08/2004 et notamment son article 226-22 », constate Sophie Fega, directrice commerciale Grand Est de Shred it. Cette loi stipule que « la divulgation par imprudence ou négligence d’informations et qui aurait pour effet de porter atteinte à la considération de l’intéressé ou a l’intimité de sa vie privée (…) » est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 100.000 euros d’amende… Pourtant, si la plupart des entreprises se préoccupent de leur sécurité informatique, très rares sont celles qui tiennent compte de ce qui se retrouve à la poubelle. « Que ce soit par maladresse ou mauvaise organisation, nous connaissons des exemples où des documents très confidentiels se sont retrouvés en vrac dans des conteneurs. Rien n’empêche des curieux et plus encore, des personnes mal intentionnées de s’en servir », relate Sophie Fega. Résultat, des usurpations d’identités par milliers, quand ce ne sont pas des données stratégiques et confidentielles qui arrivent sur la place publique ou les concurrents.

Un process bien rodé

Les prestations de Shred it sont bien rodées car pratiquées depuis des décennies dans de nombreux pays. « Nous installons chez nos clients une armoire sécurisée contenant un sac. Il suffit de glisser dedans tous les documents à détruire : papier, CD Rom, classeurs, jusqu’à des disques durs ! Notre agent vient à date convenue récupérer le sac et, en présence d’un représentant du client, vide son contenu dans la broyeuse embarquée sur notre camion, opération sécurisée également et effectuée derrière une grille », décrit la directrice. Les documents finement hachés sont mélangés avec d’autres archives ce qui rend impossible leur reconstitution, même avec les nouveaux équipements qui permettent actuellement la reconstruction des archives de la Stasi, pourtant passées au broyeur lors de la chute du Mur de Berlin. « Le procédé est totalement sûr, et nous remettons à l’issue de la tournée du camion les confettis à des recycleurs, qui produisent du papier de seconde qualité avec ces déchets », indique Sophie Fega. Shred it gagne chaque année des clients nouveaux dans le Grand Est de la France. Le Crédit mutuel et la direction régionale de la Société générale ont choisi cette solution, ainsi que des laboratoires d’analyses médicales, des hôpitaux, notaires, etc. « L’un de nos arguments réside dans le manque de fiabilité des opérations de destructions là où il existe des découpeuses de papier. D’abord, ces appareils ne prennent que le papier, ensuite il suffit d’un cas où la personne en charge de la destruction manque de temps pour s’en occuper et on se retrouve avec des données à la merci d’une malveillance », ajoute Sophie Fega. De quoi espérer augmenter la collecte des 2 camions basés à Strasbourg, 5 en Alsace et 24 en France. L’entreprise revendique une croissance annuelle de 20 % dans notre pays.

Didier Bonnet

carre-jaune-okContact : Shred it, 2 rue Alexandre Volta, Mundolsheim
03 90 20 32 40 – www.shredit.fr