PROCATH combat la corrosion depuis 30 ans

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 12 mai 2010

Joseph Kaiser

Joseph Kaiser

Portée par un brevet qui a lancé son activité en 1980, la société Procath diffuse et installe des filtres à piscines dans toute la France, et de manière générale propose des solutions anti-corrosion à toute infrastructure immergée ou contenant de l’eau. Elle vient de se voir confier la commande des filtres à piscine du futur bassin d’entraînement de natation de Mulhouse.

Joseph Kaiser se souvient de ses débuts dans la société : “Notre compétence de base, c’est la chimie, en effet, la corrosion, c’est de l’usure provoquée par le passage d’ions métalliques dans l’eau (oxydation), libérant des électrons captés par une substance oxydante (réduction). Nous avons mis au point un brevet en 1981, suite à plusieurs années de collaboration avec l’école de chimie de Mulhouse. Le principe est d’annuler les courants de corrosion en imposant un courant continu de sens contraire et de densité supérieure grâce à une anode. Nous appelons cela la PROtection CATHodique, d’où le nom de PROCATH”. Grâce à ce brevet, on pouvait désormais lutter contre ce cancer des piscines (ou d’autres installations métalliques) : la corrosion, qui attaque les structures et tuyauteries en contact avec l’eau.
Les filtres ont l’aspect d’une cuve métallique fabriquée sur mesure (voir photo) et qui contient tout un dispositif de filtration à sable fabriqué à Mulhouse. Une évolution de puis le début : la filtration est gérée informatiquement.

De nombreuses applications

Joseph Kaiser avait accompagné en tant que technicien la mise au point du brevet, quand son patron lui a proposé de le commercialiser. Il avait alors 25 ans – et un certain goût pour le challenge – et il s’est lancé. Très vite, PROCATH a équipé des dizaines, puis des centaines d’équipements de son système de protection cathodique. “Aujourd’hui nous comptons 1056 sites protégés de la corrosion en France, dont 759 filtres à piscine garantis par nos soins”, explique Joseph Kaiser. La garantie de non-corrosion est à vie, sous condition d’un contrat d’entretien qui démarre un an après l’installation.

Les clients concernés sont les collectivités, pour les bassins et piscines publics, en rénovation ou neufs. “Nous avons rapidement étendu nos activités au secteur de l’industrie et nos prestations à la rénovation, voire au remplacement complet d’équipements hydrauliques”, indique Joseph Kaiser.
Les applications industrielles sont nombreuses, sur des réservoirs d’eau sanitaire, industrielle ou en prévention d’incendie, des adoucisseurs industriels, puits de captage, cuves et réseaux enterrés, écluses, etc. Aujourd’hui la société emploie 18 personnes, dont une petite partie travaille dans les antennes de Nancy, Paris et Lyon et l’entreprise se porte plutôt bien. “Les seuls freins de ce métier, c’est tout d’abord l’externalisation des services entretien des collectivités, qui ont moins de visibilité pour les contrats d’entretien. Et d’autre part les nombreuses normes et certifications qui peuvent compliquer le travail de nos interlocuteurs et donc le nôtre”, précise Joseph Kaiser.
Le brevet est dans le domaine public depuis qu’il a dépassé les 20 ans et de nouveaux opérateurs sont sur le marché. Mais Procath reste le leader incontesté dans le domaine de la protection cathodique, du fait de son expérience et parce qu’elle maîtrise tout le process, du diagnostic à l’installation et à l’entretien.

procath2Effectif 18 personnes
CA HT 2009 :
2,2 M€

Joseph Kayser : PROCATH
43 rue Jean Monnet,
Parc des collines
Mulhouse
Tél. 03 89 33 55 55
Site : www.procath.fr