Question de confiance

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 20 juin 2013

Avec un volume d’épargne record et des disponibilités de financement considérables, l’économie française pourrait se porter bien. Malheureusement, l’épargne reste calfeutrée au fond des bas de laine et dans des produits financiers qui n’irriguent que marginalement les circuits financiers. Quant aux liquidités immenses mises à disposition des entreprises et collectivités par BPI France (qui succède à Oséo), la Caisse des dépôts, la Banque Postale, la société de financement des collectivités, sans oublier le réseau bancaire classique, elles sont utilisées pour une part trop faible pour enclencher le redressement économique. Et les statistiques encourageantes annoncées par les banques qui annoncent toujours plus de crédit ne parviennent pas à réactiver la machine.

En clair, se pose une question de confiance. L’avenir n’est plus ce qu’il était, disait l’humoriste : nous voici au coeur du cercle vicieux. Moins on investit, plus on creuse les déficits et donc, on investit moins.

La solution n’est ni dans la boule de cristal ni dans le « yakafokon » mais sans doute dans un mouvement impliquant en priorité chaque citoyen qui doit parvenir à passer outre les blocages bien réels du système pour aller de l’avant. Et si l’on reparlait de solidarité ?

Didier Bonnet
Chef d’édition Périscope E3-Mittelfeld