Economie collaborative : les valeurs en questions

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 13 janvier 2016

La critique régulière des Uber, Airbnb ou Blabacar dans les médias viendrait du fait que ces entreprises capitalistiques feraient semblant d’avoir des valeurs humaines alors que leur valeur n’est que boursière.
Tout d’abord, c’est faire fi des millions de particuliers qui louent un appartement, une voiture ou une tondeuse par nécessité d’un revenu de complément (second job). Ils sont ravis de l’efficacité (réelle) des plateformes numériques, qui ont compris que l’usage est plus important que la possession.
Ensuite, c’est confisquer les valeurs humaines au seul bénéfice de l’ESS, alors que les valeurs humaines (ou leur absence) n’est pas forcément lié à l’aspect capitalistique d’une entreprise !
En réalité, ces critiques proviennent d’une économie sociale et solidaire (certes pas capitalistique mais subventionnée) consciente d’avoir, pour l’instant, raté le virage de la mise en relation numérique entre ses clients et ses fournisseurs. Au lieu de placer le débat sur le terrain des valeurs, elle aurait intérêt à moderniser son organisation…
Demain, nous chercherons peut-être une aide à domicile via le site “Uberseniors”… et alors pourquoi pas ?
 
Béatrice Fauroux
Rédactrice en chef