Kido, la lampe écologique alsacienne à assembler, signée Robin Ieraci

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 17 décembre 2020

Robin Ieraci élabore des lampes à base de carton bois recyclé. Des créations nées de préoccupations environnementales.

De la cave de ses parents à Motoco
Diplômé en architecture, Robin Ieraci s’est rapidement rendu compte qu’il n’était pas fait pour la vie de bureau. Au cours de ces quelques mois passés en agence d’architecture, l’artiste se plaisait déjà à créer des luminaires écologiques. « Je me suis dit que cela valait le coup de tenter de les commercialiser », sourit-il. Octobre 2018, Robin Ieraci lance un financement participatif. Il débute l’aventure Kido Lights dans la cave de ses parents avant de s’offrir un atelier du côté de Motoco il y a quelques mois.

Chaque élément produit de A à Z, des luminaires aux emballages
Il lance sa première collection de luminaires en carton bois recyclé. Des luminaires qu’il propose en kit. « L’idée est de leur faire prendre le moins de place possible. En plus de l’aspect ludique d’assemblage, ce mode de packaging permet de réduire leur taille. Cela prend également moins de place dans les camions de transport. » L’artiste produit chaque élément de A à Z, de l’abat jour aux boîtes indépendantes. « Les éléments électroniques, aussi, sont français. Ils viennent de Lorraine, précise-t-il. Les notices de montage sont elles aussi en papier recyclé. Pour garder les lames entre elles, j’utilise de la laine de récupération au lieu du traditionnel élastique en caoutchouc. Ma colle à bois, enfin, est sans solvant. » Faire attention à l’environnement s’inscrit dans l’ADN de l’artiste. « Je suis, depuis tout petit, sensible au gaspillage. J’ai toujours été habitué au tri des déchets, à éteindre la lumière. J’avais besoin de lancer un projet qui avait du sens et donc, tourné vers l’environnement. »

18 000 euros investis dans une machine à impression numérique
Robin Ieraci a su allier sa passion du numérique à ses préoccupations environnementales. Chaque lampe demande deux plaques de carton bois. En deux ans, l’artiste a donné une seconde vie à près de 2000 plaques de carton bois pour un total de près de 1100 luminaires. Un projet qui lui a demandé un investissement de 18 000 euros dans une machine à impression numérique.

Toucher les lieux recevant du public
La plupart de ses commandes proviennent de la région, le bouche à oreille aidant. « Les foires éco bio ainsi que les marchés de Noël m’ont été d’une aide précieuse, complète Robin Leraci. Le financement participatif m’a permis de me créer un réseau dans toute la France. Des commandes depuis la Belgique ou l’Allemagne tombent également via le site Etsy, qui met en avant n’importe quel petit créateur. » Si la plupart de ses clients restent des particuliers par le biais, notamment, de ses lampes à poser, Robin Ieraci aimerait toucher plus de lieux recevant du public. « J’ai eu la chance de m’occuper d’un chantier exceptionnel », souligne-t-il. Une expérience qui a donné envie à Robin Ieraci de développer ses créations avec des ensembles. « Avec ces nouveaux luminaires notamment, j’aimerais toucher les halls hôtel et les restaurants qui disposent de hauteur. »

Les expérimentations suivent leur cours
Robin Ieraci regorge d’idées. Si aujourd’hui, ses lampes sont fabriquées à base de carton bois, l’artiste aimerait utiliser ses propres déchets pour produire ses lampes. Un artiste sans cesse dans l’expérimentation. Un artiste qui s’épanouit également, aujourd’hui, au cœur de Motoco. «L’un de mes voisins m’a apporté des écorces de noix. Je vais essayer d’en créer une teinture. Tout est parti d’une cliente qui avait envie d’une de mes lampes mais dans une teinte foncée. » Les expérimentations suivent leur cours dans l’atelier mulhousien de Robin Ieraci. « J’aimerais élargir mon potentiel de développement à travers de nouveaux matériaux, comme le plastique recyclé, par exemple. »

Emilie Jafrate

KIDO
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