Traiteur Eckert, la culture de l’apprentissage

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 7 avril 2017

Chez Eckert, on aime les apprentis

Meilleur apprenti d’Alsace en boucherie, le jeune Victor Seiler a participé au concours du meilleur apprenti-boucher de France, à Auxerre voici quelques jours. Ce n’est pas la première fois qu’un apprenti de la Maison Eckert est distingué: former des apprentis fait partie intégrante de la culture de l’entreprise.

« Sur 10 apprentis, vous aurez forcément 3 très bons, 3-4 moyens et 3 d’un niveau plus faible. C’est humain. Moi, je regarde ceux qui ont du potentiel, je reste positif», affirme Christophe Eckert qui s’attriste du regard parfois négatif porté sur l’apprentissage. « Il est évident qu’il faut être disponible pour former des apprentis, et que l’apprentissage a son coût. Mais dans une entreprise où le travail de l’apprenti est valorisé, tout le monde s’y met. Et je peux prendre 15 jours de congés sans m’inquiéter, l’entreprise tourne», affirme ce chef d’entreprise qui a une vision très familiale de son métier. Victor Seiler est “son” 6ème meilleur apprenti d’Alsace. Pour en arriver là, il travaille dur, et pas seulement chez Eckert, puisqu’il s’entraîne aussi dans la boucherie de ses parents à Carspach. Il a aussi bénéficié grâce à son employeur d’une formation complémentaire de 3 jours à ENSMV, (École nationale supérieure des métiers de la viande) « pour apprendre des tours de main et des notions d’esthétique complémentaires », explique le jeune homme qui encaisse le stress des épreuves avec un grand calme.

Plusieurs apprentis distingués
Christophe Eckert représente la 7ème génération de bouchers-charcutiers de sa famille depuis 1803, et a formé quelque 80 apprentis, par souci de transmission et fierté du métier. Actuellement, il en compte sept sur un effectif de 32 personnes. «J’aime former les jeunes, c’est une passion, et il faut assurer la relève avec bienveillance… et exigence». De l’ancien apprenti Alexandre Pernetta, qui a remporté récemment le prix du plus beau buffet du monde, au jeune Victor Seiler, la Maison Eckert « produit » régulièrement des professionnels d’excellence en boucherie ou en charcuterie, sans oublier les nombreux prix nationaux et européens de la maison pour le meilleur boudin, les gendarmes, le pâté en croûte… « Toutes ces récompenses sont motivantes pour le personnel et bonnes pour notre notoriété, c’est le retour positif de la qualité», se félicite Christophe Eckert, dont le chiffre d’affaires (3 millions d’euros) se partage à 60% en boucherie et 40% en charcuterie, dont 7% en prestation traiteur.

Béatrice Fauroux

Eckert Boucherie – Charcuterie – Traiteur

Hégenheim – 03 89 69 79 02 / Saint-Louis – 03 89 69 42 19

www.eckert-traiteur-68.com

LEGENDE DE UNE
Christophe Eckert à gauche et Laetitia Eckert à droite entourent Victor Seiler, 17 ans, qui termine cette année sa formation de CTM de boucher au CFA de Mulhouse. Fils de boucher-charcutier, passionné par le travail de la viande, il est Meilleur apprenti-boucher d’Alsace grâce notamment à la précision de sa découpe. Son objectif : passer le brevet professionnel et à terme, reprendre l’entreprise familiale à Carspach. Ici, des pièces de viande parées (retrait de l’excédent de graisse), ficelées, épluchées, décorées : c’est le “chef-d’œuvre”, posé sur un plateau.